Les prises de décision hasardeuses ou les erreurs de gestion sont à l’origine des défaillances des entrepreneurs cherchant à pérenniser leur activité.
Tout le monde s’accorde là-dessus : la timidité avec laquelle les instances gouvernementales de la majorité des pays d’Afrique francophone engagent les réformes structurelles ne donne pas l’occasion aux entrepreneurs de pérenniser leur activité. Mais la défaillance de ces structures est aussi imputable à des prises de décision hasardeuses et de grosses erreurs de gestion de la part des chefs d’entreprise. Voici les erreurs les plus fréquemment commises par les entrepreneurs.
Ne pas se faire accompagner par un incubateur
Un aspirant entrepreneur, qu’il soit ou non diplômé d’une grande école de commerce, doit se frotter à la réalité du terrain et se faire accompagner dans ses démarches et premiers pas. Or, la majorité des porteurs de projet en Afrique, particulièrement dans la sphère francophone, lancent leur activité sans chercher à obtenir les conseils de professionnels aguerris. Résultat : ils tardent souvent à gagner en efficacité, en légitimité et en crédibilité dans leur secteur d’activité. Les patrons de start-up ont pourtant la possibilité de solliciter les services d’incubateurs comme BantuHub, ActivSpace ou CTIC Dakar, des lieux d’émulation et de rencontre où l’on peut échanger avec des personnes expérimentées, dont certaines peuvent même faire office de mentors pour les jeunes entrepreneurs.
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Ne pas tester son idée sur le marché
S’interdire de voir plus grand
Ne pas s’entourer de collaborateurs qualifiés
Il arrive souvent que les compétences des porteurs de projet ne soient pas en adéquation avec le cœur du métier de l’entreprise. Les coûts des formalités sont tels que la plupart des entrepreneurs préféreront cumuler les fonctions de gestionnaire et de technicien. L’une des causes d’échec entrepreneurial réside dans le manque de compétences relatives à la conception du produit ou la prestation du service proposé. Pour maximiser les chances de réussite du projet, les dirigeants doivent s’entourer de personnes possédant une solide expertise et une bonne connaissance technique du produit.
Ne pas préparer l’entrevue avec son banquier
Selon le témoignage des entrepreneurs que j’ai pu recueillir, les établissements financiers sont peu enclins à accepter des demandes de financement. En cause : le manque de professionnalisme de nombreux porteurs de projet qui se contentent d’indiquer à leur interlocuteur le montant des fonds dont ils ont besoin, sans avoir effectué une réelle préparation. Aborder son banquier implique un certain formalisme : la présentation d’un business plan viable, une argumentation verbale structurée, la capacité à négocier…
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