Par Afaf Aboudoulama
À l’occasion de la cérémonie de remise du Prix de l’Excellence de la Confédération africaine de football (CAF) pour l’année 2022, qui a eu lieu ce mardi 14 mars, le Roi Mohammed VI, par l’intermédiaire de son ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a annoncé que le Maroc participera à la candidature de l’Espagne et du Portugal pour la présentation de la Coupe du monde de 2030.
Après cinq candidatures malheureuses de (1994 à 2026), le royaume chérifien espère bien être le second pays africain de l’histoire – après l’Afrique du Sud – à rejoindre le club très fermé des pays hôte de cette prestigieuse compétition, qui s’est imposée au fil des ans comme l’un des événements sportifs les plus importants de la planète.
À l’instar de la candidature commune conduite par le Canada, le Mexique et les États-Unis pour l’organisation du Mondial 2026, l’union des trois pays se veut elle aussi un message positif, et un symbole fort du rapprochement diplomatique entre les deux rives de la Méditerranée. « Sans précédent dans l’histoire du football, cette candidature commune sera celle de la jonction : entre l’Afrique et l’Europe, entre le nord et le sud de la Méditerranée, et entre les mondes africain, arabe et euro-méditerranéen. Elle sera, aussi, une candidature de rassemblement autour du meilleur de part et d’autre, et la démonstration d’une alliance de génie, de créativité, d’expérience et de moyens », a ainsi déclaré SM le roi en conclusion de son allocution.
Un symbole d’autant plus fort que la Coupe du monde de football fêtera en 2030 son centenaire, un siècle après la première édition organisée et remportée par l’Uruguay, qui a officialisé sa candidature conjointe avec l’Argentine, le Paraguay et le Chili pour 2030, tandis que de son côté, l’Arabie saoudite est toujours en discussion avec la Grèce et l’Égypte.
Lors du dernier Mondial, tenu en décembre 2022 au Qatar, l’équipe du Maroc (les Lions de l’Atlas) a signé un parcours exceptionnel, se hissant jusqu’en demi-finale de la compétition : une première historique pour une équipe africaine et du monde arabe, et qui a fait « honneur à l’Afrique », selon les mots de Mohammed VI.
La FIFA doit désigner en 2024 le ou les pays hôtes de l’épreuve, qui accueillera 48 équipes, contre 32 au Qatar. Un véritable défi pour le Maroc, qui doit impérativement se hisser au niveau des pays co-organisateurs. Bien que la passion et le riche héritage footballistique du royaume chérifien ne soient plus à démontrer après la liesse collective engendrée lors du dernier mondial, il restera à convaincre sur la capacité du royaume à rénover ses infrastructures et stades existants.
