
Les 1700 exposants ont peut-être pu s’en rendre compte. Le marché de la télévision payante est en pleine croissance et le continent africain n’échappe pas à cette tendance. Selon une étude du cabinet Digital TV Research, le continent comptait jusqu’à 19,5 millions d’abonnés aux chaînes payantes pour 4,2 milliards de dollars de revenus. Et la tendance ne devrait pas faiblir grâce au développement de la télévision sur internet. Toujours selon ce même cabinet d’études, le marché total de ce secteur pourrait monter jusqu’à 640 millions de dollars à l’horizon 2022.
Ces alléchantes perspectives aiguisent naturellement les ambitions auprès de tout les acteurs de ce secteur. SES, société spécialisée dans les satellites et les télécommunications, est en première ligne. «
Nous avons 4 satellites opérant sur le continent. Cela permet d’assurer une bonne captation des chaînes TV sur le continent. Par nos services, nous estimons en moyenne que 10 millions de foyers ont accès à la té lévision sur le continent grâce à nos activités», nous explique Nick Stubbs, le directeur général d’Astra France filiale du groupe SES (Société Européenne de Satellites), leader mondial des satellites. Les chaînes de télévision tentent aussi de tirer leurs épingles du jeu à l’instar de TV5 Monde. Ainsi, la chaîne francophone prévoit d’intensifier son positionnement à l’égard des téléspectateurs du continent. «
Dans les prochaines semaines, nous aurons deux autres chaînes qui seront intégrées dans notre offre. Nous aurons une chaîne pour enfant et une autre qui traitera du bien-être. », explique Jean-Luc Cronel, le directeur marketing de la chaîne. Un pari pour la chaîne dont l’investissement ne sera que limité : «
Aux Etats-Unis, lorsqu’y travaillais, nous avions crée la chaîne jeunesse. Nous l’avions mis en disponibilité en contenu premium avec nos abonnements. En conséquence : nous avons enregistré un bénéfice d’1,2 millions de dollars » avance-t-il avant de poursuivre : «
Pour le continent africain, nous réadapterons les programmes mis en place aux Etats-Unis. Ainsi, nous espérons gagner entre 15 et 20 % supplémentaire par rapport à notre chiffre d’affaires obtenu aux USA», explique Jean-Luc Cronel.