Après avoir joué un rôle clé dans le développement des investissements au Rwanda, l’innovation et l’attractivité du pays, en tant que CEO du Rwanda Development Board-fonction qu’elle a occupée jusqu’en septembre 2023- l’avocate spécialisée dans le commerce international et les investissements va diriger les opérations africaines de la National Basketball Association (NBA) des USA, la plus grande ligue de basket-ball au monde. Nommée le mercredi 27 décembre, elle entrera en fonction le 23 janvier 2024. Un nouveau challenge pour Clare Akamanzi, réputée dynamique et créative.
Par Patrick Ndungidi
Dirigeante pleine de ressources, Clare Akamanzi va piloter la stratégie, superviser les opérations commerciales et mener les projets de développement de la NBA en Afrique, entité lancée le 24 mai 2021 et chargée de mettre en œuvre les activités de la NBA en Afrique, notamment la Basketball Africa League (BAL), un partenariat entre la NBA et la fédération internationale de basket-ball (FIBA) ainsi que la première collaboration de la NBA pour gérer une ligue en dehors de l’Amérique du Nord. La saison inaugurale de la BAL, qui avait réuni 12 des meilleurs clubs de 12 pays africains, s’est déroulée à Kigali, au Rwanda, au mois de mai 2021.
Clare Akamanzi est aussi chargée d’accroître la popularité du basketball, de la NBA et de la Basketball Africa League (BAL) sur le continent, notamment par le développement du basket-ball de base, la promotion dans les médias, l’établissement de partenariats d’entreprise et les initiatives de responsabilité sociale.
Signe du développement de la NBA en Afrique, la saison 2024 de la BAL mettra en compétition les 12 meilleurs clubs de basket de 12 pays africains qui vont livrer un nombre record de 48 matchs dans 4 pays africains : Afrique du Sud, Égypte, Sénégal et Rwanda, sur une période de quatre mois. Ce sera la première fois que la compétition se jouera en Afrique du Sud et aussi la première fois que la BAL se jouera dans quatre pays différents.
L’avocate d’affaires va aussi superviser les 5 bureaux que la NBA Africa compte dans 5 villes sur le continent : Le Caire (Égypte), Dakar (Sénégal), Johannesburg (Afrique du Sud), Lagos (Nigeria) et Nairobi (Kenya) qui est le tout dernier bureau ouvert en Afrique, le 29 novembre 2023.
Clare Akamanzi va piloter la stratégie, superviser les opérations commerciales et mener les projets de développement de la NBA en Afrique
« La dirigeante idéale pour diriger les activités de la NBA Africa »
Dans un tweet publié sur le compte de la NBA Africa, le commissaire adjoint et directeur des opérations de la NBA, Mark Tatum a loué « le sens des affaires de Clare [Akamanzi], son expérience internationale et sa fine connaissance du basket-ball et de la NBA ». Autant d’atouts qui font d’elle « la dirigeante idéale pour diriger les activités de la NBA Africa », a estimé le directeur des opérations de la NBA, pour qui « la NBA Africa et la Basketball Africa League (BAL) sont bien positionnées pour une croissance pérenne ». De son côté, l’ancienne dirigeante du RDB (2017-2023) a salué « le travail incroyable » de la NBA « pour développer le basket-ball et l’économie qui l’entoure à travers le continent ». De solides réalisations qui rendent la Rwandaise « enthousiaste à l’idée des énormes opportunités qui attendent [la NBA Africa] pour poursuivre sur cette lancée ».
L’Afrique, prochaine frontière de croissance du sport
Rompue à la diplomatie économique et sportive, pour avoir notamment signé des partenariats avec les clubs de football d’Arsenal, du Bayern Munich et du Paris Saint-Germain en vue de promouvoir le pays des Mille Collines à travers le slogan « Visit Rwanda », Clara Akamanzi supervisera en particulier les efforts de développement de la NBA sur le continent. Le continent est vu comme la prochaine frontière de croissance par la puissante ligue américaine (10 milliards de dollars de revenus en 2022). De fait, celle-ci a choisi le Rwanda pour lancer en mai 2021, la saison inaugurale de la Basketball Africa League (BAL), une compétition continentale encadrée par la Fédération internationale de basket (FIBA).
Une carrière fructueuse
Clare Akamanzi a passé sa carrière à œuvrer dans le secteur du commerce sur les plans national et international. Titulaire d’un Master en droit, en commerce et en droit de l’investissement, obtenu à l’université de Pretoria, en Afrique du Sud, elle possède aussi un Master en administration publique de l’université Harvard aux USA, où elle a reçu trois prix prestigieux pour son excellence académique et sa contribution remarquable à la communauté.
Depuis février 2017, elle était la CEO du Rwanda Development Board (RDB), ce qui faisait d’elle un membre du gouvernement du Rwanda. En effet, le RDB est une institution gouvernementale chargée d’accélérer le développement économique du Rwanda en favorisant la croissance du secteur privé.
Clare Akamanzi a commencé sa carrière à l’âge de 25 ans, comme négociatrice commerciale du Rwanda à Genève à l’Organisation mondiale du commerce, avant d’être transférée à l’ambassade du Rwanda à Londres comme attachée commerciale. Après ces années très formatrices à l’étranger, en 2006, elle retourne au Rwanda, où elle est nommée directrice adjointe de l’agence rwandaise pour la promotion des investissements et des exportations, renommée plus tard « Bureau de développement du Rwanda », dont elle deviendra la directrice des opérations. Après un congé sabbatique pour des études à l’étranger, elle retourne dans son pays, où elle est nommée cheffe de l’unité de stratégie et de planification à la présidence de la République, fonction qu’elle exerce jusqu’à sa nomination comme CEO du RDB.
Depuis, elle n’a eu de cesse de mettre en œuvre plusieurs réformes et initiatives commerciales qui ont conduit à l’augmentation des investissements au Rwanda et à la signature de plusieurs prestigieux partenariats, notamment avec la BAL, le club de football anglais Arsenal FC ainsi que le FC Paris Saint-Germain, en France.
Jeune leader mondial du Forum économique mondial, Clare Akamanzi est membre de plusieurs conseils d’administration, notamment celui de la Fondation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle est aussi membre du conseil consultatif de l’indice mondial de l’innovation, un classement annuel des pays selon leur capacité d’innovation, publié par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.
