Soucieux de ménager un important partenaire économique, les autorités portuaires béninoises ont annoncé autoriser les importations de marchandises transitant vers le Niger, pourtant sous sanctions depuis le putsch qui a renversé en juillet le président Mohamed Bazoum.
Sous le coup d’un blocus imposé par plusieurs de ses voisins ouest-africains depuis le coup d’État survenu le 26 juillet dernier, le Niger va prochainement voir l’étau se desserer autour de sa population. Dans un communiqué publié le 27 décembre, la direction du port autonome de Cotonou (PAC) a annoncé lever la suspension des importations de marchandises transitant vers le Niger, via le port béninois, cinq mois après les sanctions imposées par la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) en réponse au putsch du général Abdourahamane Tiani.Sous le coup d’un blocus imposé par plusieurs de ses voisins ouest-africains depuis le coup d’État survenu le 26 juillet dernier, le Niger va prochainement voir l’étau se desserer autour de sa population. Dans un communiqué publié le 27 décembre, la direction du port autonome de Cotonou (PAC) a annoncé lever la suspension des importations de marchandises transitant vers le Niger, via le port béninois, cinq mois après les sanctions imposées par la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) en réponse au putsch du général Abdourahamane Tiani.
Une bonne nouvelle pour les deux pays
Cité dans la note susmentionnée, le directeur général du Port autonome de Cotonou, Bart Jozef Johan Van Eenoo a ainsi précisé que « au regard de l’amélioration substantielle des conditions opérationnelles de traitement des marchandises au port de Cotonou (PAC), notamment la réduction du taux de congestion, il [était] procédé à la levée de la mesure relative à la suspension au port de Cotonou, des importations de marchandises à destination du Niger ». Une bonne nouvelle pour la junte au pouvoir à Niamey puisque le PAC est sa principale porte d’entrée maritime, mais aussi pour l’activité économique béninoise, l’activité du PAC générant 45 à 50 % des recettes fiscales du Bénin, selon une étude du cabinet de conseil PWC.
Dans la foulée des sanctions décidées par la CEDEAO, le pays a toutefois dû composer avec une contraction importante de ses revenus portuaires. Sur les 12 millions de tonnes de marchandises traitées annuellement par le PAC avant le début des sanctions contre le Niger, un tiers concernait des marchandises en provenance ou à destination du pays.
L’arrivée attendue des premiers barils de brut nigériens
La décision des autorités portuaires béninoises fait suite aux récents propos du président Patrice Talon, qui a dit vouloir « rétablir rapidement les relations » de son pays avec son voisin sahélien. Nombre d’observateurs supputent pour leur part que l’assouplissement de la position béninoise s’expliquerait en premier lieu par le démarrage des premières expéditions de pétrole du Niger, le brut transitant par un oléoduc long de près de 2 000 km avant d’être écoulé sur le marché international, via le port de Sèmè au Bénin.