Dotée d’abondantes ressources solaires et éoliennes, la Namibie offre un potentiel important pour le secteur de l’hydrogène vert, attisant la convoitise d’un nombre croissant d’acteurs désireux de réduire leur dépendance aux énergies fossiles. Parmi eux, le royaume de Belgique, qui projette notamment d’investir plus de 250 millions d’euros pour création d’un terminal d’exportation d’hydrogène vert dans le port de Walvis Bay. Décryptage.

Par Szymon Jagiello

Début mai, le roi Philippe de Belgique a effectué en Namibie une visite de quelques jours pour rencontrer le président Nangolo Mbumba. Derrière le rituel diplomatique soigneusement huilé, les poignées de main et les sourires de circonstance, se devine une ambition : stimuler une coopération dans le secteur de l’hydrogène vert, coopération dont la dynamique a été entamée il y a déjà quelque temps.

Après avoir signé, lors de la COP26, un protocole d’accord posant les jalons d’un partenariat dans ce domaine entre le plat pays et la Namibie, le défunt président Hage Geingob avait effectué une discrète visite en terre belge, en février 2022. Objectif : « montrer les ambitions et les atouts du port d’Anvers en matière...