Jusqu’ici formé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, le groupe des BRICS devrait très prochainement s’élargir, avec l’arrivée notamment de plusieurs pays africains.

L’ambassadeur sud-africain au sein des BRICS, Anil Sooklal, a confirmé à la chaîne d’information financière Bloomberg, le 24 avril, que treize pays avaient officiellement déposé des demandes d’adhésion à ce club de pays aux économies émergentes. « Treize pays ont présenté des demandes officielles d’adhésion au groupe des BRICS, et six autres l’ont fait de manière informelle », a ainsi déclaré le diplomate, qui a par ailleurs précisé que cet élargissement annoncé de l’organisation sera au cœur des débats lors du prochain Sommet des BRICS, prévu les 2 et 3 juin 2023 au Cap (Afrique du Sud). Plus tôt, en février dernier, Anil Sooklal avait dévoilé le nom de certains pays désireux de rejoindre les BRICS, à l’image de l’Iran et de l’Arabie saoudite mais aussi de l’Algérie et de l’Égypte, entre autres nations, sur le continent africain.

Un bloc économiquement puissant

Les BRICS, qui ont lancé dès 2014 leur propre banque de développement pour contrecarrer l’actuelle architecture financière mondiale dessinée par les accords de Bretton Woods, réclament depuis plusieurs années un rôle plus important dans les organes de gouvernance mondiale et le passage à un ordre multipolaire. Géant économique (31,5 % du PIB mondial contre 30,7 % pour les pays du G7) et démographique (3,2 milliards d’habitants), le groupe des BRICS ne dispose actuellement que de 15 % des droits de vote à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI) ; une part relative qui minore son importance réelle. De ce point de vue, l’élargissement annoncé du bloc des BRICS pourrait de facto renforcer celui-ci sur la scène internationale.