Fidèle à sa volonté de mettre en lumière les personnalités qui font bouger les lignes, Forbes Afrique a publié dans son numéro de février-mars un dossier consacré aux cinquante Africaines les plus influentes. La rédaction vous propose ici un focus sur les nominées du classement originaire d’Afrique australe. Revue de détail.

Daphne Mashile-Nkosi (Afrique du Sud)
Mines

Cadette d’une famille modeste issue de la province de Mpulalanga au nord-est de l’Afrique du Sud, Daphne Mashile-Nkosi préside aujourd’hui aux destinées de Kalagadi Manganese Ltd, première société minière de manganèse d’Afrique du Sud (premier producteur mondial avec 35 % des réserves, avant l’Australie et la Chine). Fondée en 2001 par plusieurs femmes noires sud-africaines — Daphne Mashile-Nkosi en tête, l’entreprise exploite aujourd’hui 6 300 hectares ainsi qu’une usine d’agglomération servant à fritter le minerai, dont 90 % sont utilisés pour la production d’acier. Reconnue par ses pairs, Daphne Mashile-Nkosi siège aux conseils d’administration de nombreuses sociétés de différents secteurs et promeut l’entrepreneuriat féminin en Afrique du Sud. Engagée pour la défense du droit des femmes dans le monde rural, fondatrice d’une banque de développement, elle est la seule femme à ce niveau de responsabilité dans le secteur minier.

Saara Kuugongelwa-Amadhila (Namibie)
Politique

Saara Kuugongelwa-Amadhila est la première femme cheffe d’un gouvernement en Namibie, fonction qu’elle occupe depuis le 21 mars 2015. Elle est aussi la quatrième personnalité à occuper ce poste dans ce pays, indépendant depuis 1990. En 1995, âgée d’à peine 27 ans, Saara Kuugongelwa-Amadhila est nommée directrice de la puissante Commission nationale de planification qu’elle dirigera jusqu’en 2003, avant de devenir ministre des Finances, un poste qu’elle occupera jusqu’à son accession à la fonction de Premier ministre. Elle est membre de l’Assemblée nationale de Namibie et du très populaire parti politique South West African People’s Organisation (SWAPO) qui domine la vie politique namibienne.

Matshidiso Rebecca Natalie Moeti (Botswana)
Institutions

Médecin botswanaise ayant plus de trente-cinq ans d’expérience dans la santé publique et l’administration médicale, le Dr Matshidiso Moeti est la directrice régionale de la puissante Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis le 1er février 2015, et première femme à occuper ce poste. Après avoir travaillé pour l’ONUSIDA, l’UNICEF et le ministère de la Santé botswanais, elle a rejoint l’OMS en 1999 et y a notamment été directrice adjointe du Bureau Afrique et conseillère régionale pour le VIH/Sida. Elle est reconnue pour avoir mis en œuvre la campagne « 3 by 5 », qui a permis d’améliorer considérablement l’accès aux médicaments antirétroviraux pour les personnes séropositives au plus fort de l’épidémie.

Mutale Nalumango (Zambie)
Politique

Mutale Nalumango a été élue vice-présidente de la Zambie en août 2021, aux côtés du président Hakainde Hichilema. Succédant à Inonge Wina, elle est la deuxième femme à occuper cette fonction en Zambie. Devenue en 2006 la première Zambienne à être élue vice-présidente de l’Assemblée nationale, elle fut aussi la première femme porte-parole du gouvernement lorsqu’elle était ministre de l’information et de la radiodiffusion, sous la présidence de Levy Patrick Mwanawasa. Enseignante de profession, Mutale Nalumango a été professeure d’histoire et d’anglais puis présidente du Syndicat des enseignants des écoles secondaires de Zambie, avant de se lancer en politique en 2001 et d’être élue députée, fonction qu’elle a exercée jusqu’en 2011. Elle a ensuite été vice-ministre de l’Information et vice-présidente du Parlement, faisant là encore office de pionnière.

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