Elles s’appellent Oppenheimer, Sawiris, Dangote, Billon, Sow... Dynasties d’affaires et parfois politiques, ces grandes familles incarnent une forme singulière de capitalisme africain. Enracinées dans des économies nationales encore fragiles, mais capables de se projeter à l’échelle continentale, voire mondiale, leur force tient dans le capital patient qu’elles incarnent. Il s’agit, pour elles, d’investir sur plusieurs décennies, d’assumer le risque là où les capitaux étrangers hésitent, et de transmettre plutôt que céder. Entre stabilité et vulnérabilité, elles sont à la fois un pilier et un révélateur des contradictions économiques du continent. Enquête.
Par Pokou Ablé
LES SAWIRIS I ÉGYPTE
Ingénieur de formation, Onsi Sawiris fonde en 1950 une société de construction qui prospère grâce aux grands marchés d’infrastructures d’une Égypte en plein essor, avant d’être nationalisée par Nasser en 1961. Exilé en Libye, il revient en 1976 à la faveur de l’ouverture économique et crée Orascom, qu’il transforme en conglomérat diversifié avant d’organiser sa succession, dans les années 1990, autour de ses trois fils. Naguib développe Orascom Telecom et s’illustre dans les mines avec La Manc...
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