Parti de rien pour devenir l’un des artistes contemporains qui se vend le mieux, Aboudia a réussi là où bien d’autres ont échoué : passer le stade de la gloire éphémère et se faire un nom dans et hors des frontières de son pays. Si son ascension a coïncidé avec l’essor du marché de l’art africain, sa popularité, loin de l’effet de mode, ne fait que se renforcer d’année en année. La marque des grands.
Par Élodie Vermeil
Toutes proportions gardées, ceux qui ont refusé de donner sa chance à Aboudia lorsque, jeune diplômé de l’INSAAC (Institut national supérieur d’art et d’action culturelle d’Abidjan), il faisait la tournée des galeries dans l’espoir de se faire connaître, doivent aujourd’hui se sentir un peu comme Dick Rowe, le producteur qui passa à côté des Beatles. Deux décennies après ces années de galère, l’ancien « pensionnaire » de la gare d’Abobo (quartier populaire de la capitale économique ivoirienne) qui, fût un temps, troquait une toile contre un garba(2), figure parmi les signatures les plus recherchées des ventes d’art contemporain. En 2022, il s’impose comme l’artiste le plus vendu aux enchères, devant des sommités comme Damien Hirst, Yayoi Kusama, Mr Doodle et Banksy...
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