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Bugatti sort le grand jeu avec la W16 Mistral

Bugatti W16 Mistral ©Bugatti

Le constructeur a dévoilé au public européen sa nouvelle supercar, la W16 Mistral. Un bolide qui devrait conforter un peu plus l’attractivité de la marque sur le continent africain.

Avis aux amateurs (fortunés) de belles mécaniques. Bugatti, le très élitiste constructeur de bolides de luxe (150 commandes mondiales passées en 2021), a exposé sa nouvelle supercar découvrable, la W16 Mistral, au concours d’élégance de Chantilly, tenu le 25 septembre sur le domaine du château de Chantilly (France).

Officiellement intitulé Chantilly Arts & Elegance Richard Mille, cet événement a permis à près de 16 000 visiteurs de voir la dernière née de l’usine Bugatti de Molsheim, une petite ville française de 9 500 habitants, berceau historique du prestigieux constructeur. Après les aficionados américains, qui l’ont découvert lors du concours d’élégance de Pebble Beach, en août 2022, c’est le public européen qui a pu ainsi admirer ce modèle d’exception pour la première fois, aux côtés d’autres bolides de la marque (Chiron, Chiron Sport, Chiron Pur Sport, Chiron Super Sport, Divo, Veyron, EB110, Type 57 Gangloff).

Ailleurs dans le monde, notamment en Afrique, il faudra probablement patienter encore avant d’apercevoir une hypothétique W16 Mistral, le segment du très haut de gamme (Ferrari, Bugatti, Lamborghini, Maserati, Bentley, Rolls-Royce…) étant encore très peu développé sur le continent, en partie notamment en raison de la qualité des infrastructures routières.

Une débauche de puissance

Dotée du fameux W16 8.0 (deux V8 accolés) de Bugatti, la W16 Mistral, dérivée de la Chiron, ne développe pas moins de 1 600 chevaux tandis que la vitesse maximale annoncée est supérieure à… 420 km/h. Extérieurement, la voiture se distingue par son énorme diffuseur arrière et sa signature lumineuse en forme de X, qui rappelle la Bugatti Bolide. Quant à l’intérieur, la disposition sera semblable au cockpit d’une Chiron, mais rehaussée de matériaux tels que le titane et l’aluminium.  

Cette débauche de puissance et de luxe (99 exemplaires produits et vendus au prix unitaire de cinq millions d’euros) annonce toutefois la fin d’une époque puisque la W16 Mistral devrait être le dernier modèle à disposer du moteur W16 de Bugatti, particulièrement glouton (37 litres/100 km en ville) et polluant (539 g de CO2 au kilomètre).  De fait, comme un symbole, la mythique marque de voitures, jusqu’alors détenue par Volkswagen, est passée l’année dernière sous le contrôle du fabricant croate de «supercars» électriques Rimac- allié pour l’occasion à Porsche- et qui s’est félicité de combiner «la forte expertise de Bugatti dans le domaine des hypercars avec la grande force d’innovation de Rimac dans le domaine prometteur de la mobilité électrique».

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