Frappé de plein fouet par les difficultés d’approvisionnements et la flambée des cours des céréales provoquées par le conflit en Ukraine, le continent doit repenser sa stratégie pour parvenir à la souveraineté alimentaire, estime Carlos Lopes, professeur à l’École de gouvernance publique Mandela de l’université du Cap.
Propos recueillis par Dounia Ben Mohamed.
Forbes Afrique : Après des semaines de négociation, un accord portant sur la relance des exportations de céréales ukrainiennes a finalement été conclu le 22 juillet entre l’Ukraine et la Russie, avec la Turquie et l’ONU. Comment analysez-vous cette nouvelle séquence qui s’ouvre ?
Carlos Lopes : C’est un soulagement car cet accord permettra de réduire un peu la pression sur les apprivoisements mais aussi sur les prix. Selon plusieurs sources spécialisées dans le commerce des matières premières, le monde est présentement dans l’une des plus grandes phases de stockage de céréales de ces dernières années. Nous savons donc qu’une partie du problème des prix élevés est liée à des logiques spéculatives, comme on en a vécu avec les vaccins contre le Covid-19 par exemple. Les pays les plus lotis achetaient des stocks massifs, ce...
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