Tous deux âgés d’une vingtaine d'années, Ham Serunjogi et Maijid Moujaled ont pensé qu'il y avait une fortune à faire en apportant des services financiers transnationaux au 1,4 milliard d'habitants de l'Afrique. Avec ses 5 millions d'utilisateurs, leur start-up Chipper Cash - basée à San Francisco - ne fait que commencer.
Par Jeff Kauflin
C'était l'été 2018 et Ham Serunjogi, un immigré ougandais de 24 ans, pensait que le pitch qu'il faisait aux partenaires d’une société de capital-risque de Palo Alto se passait bien. Il venait de leur expliquer comment sa fintech, Chipper Cash, permettrait aux consommateurs africains d’envoyer de l'argent entre eux, au-delà des frontières nationales, à moindre coût et plus facilement que le système bancaire archaïque africain - une sorte de Venmo pour le continent.
Puis vint une question de l'un des partenaires : "Pourquoi n'allez-vous pas chercher des dons et des subventions pour financer cela ?" Parce que, répondit Serunjogi, ce sera une entreprise à but lucratif. "Pourquoi ne pas parler à l'Unicef ou à une société d'investissement responsable ?" lui répondit le partenaire interloqué. Serunjogi refuse discrètement de nommer la société, ou de dir...
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