Jean-Wilfried Kemajou est l’un des visages qui font rayonner « le pays des Agodjié » à l’international. En charge de la marque-pays du Bénin, le jeune homme déconstruit les stéréotypes surannés du continent, pour imposer un narratif ancré dans le passé et résolument tourné vers l’avenir.
Par Marie-France Réveillard
Né à Douala en 1998, Jean-Wilfried Kemajou grandit au Cameroun où il fréquente les écoles françaises. Bon élève, il s’intéresse dès son plus jeune âge aux civilisations africaines, héritage d’un père féru d’histoire. « Très jeune, j’ambitionnais de pouvoir à mon tour prendre part, un jour, au grand récit de l’histoire continentale », explique-t-il. Ses parents rêvaient pour lui d’un avenir d’ingénieur, mais il force son destin. Son baccalauréat ES – mention très bien – en poche, il décide ainsi d’intégrer Sciences Po Paris. Il se souvient de ses premières années sur le campus de Reims comme d’une période dorée synonyme d’ouverture sur le monde, où il prend conscience de son africanité. Il dévore des ouvrages comme L’Afrique doit s’unir de Kwamé Nkrumah (2009) et la Petite histoire de l’Afrique, L’Afrique au sud du Sahara de la préhistoire à nos jours de Catherine Coquer...
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