Mines : La société civile congolaise fait un appel du pied aux investisseurs américains

Dans un courrier adressé aux autorités américaines, le collectif d’organisations de la société civile congolaise ayant organisé la récente semaine citoyenne des mines et hydrocarbures à Kinshasa, a appelé la première puissance économique de la planète à un engagement renforcé dans la filière minière du pays d’Afrique centrale.


Deux semaines après la tenue de la semaine citoyenne des mines et hydrocarbures, un événement porté par un collectif d’une quarantaine d’organisations de la société civile congolaise et organisé à Kinshasa entre le 29 novembre et 1er décembre dernier, les instances dirigeantes de ce groupe d’action continuent de multiplier les initiatives pour bâtir une coalition d’alliés, tant dans le pays qu’à l’international.

Les États-Unis, allié majeur

Parmi les appuis recherchés activement, celui des États-Unis. Notamment sur les volets financement et bonnes pratiques associés à cette filière stratégique. Dans un courrier daté du 16 décembre, dont Forbes Afrique s’est procuré copie et adressé à Anthony Blinken et Janet Yellen, respectivement secrétaires d’Etat et au Trésor américains, les deux représentants du collectif précité, Florimond Muteba Tshitenge- président du Conseil d’administration de l’Observatoire de la Dette Publique (ODEP) – et Carbone Beni, fondateur de l’ONG Icon Institute for Alternatives (ICONIA), ont ainsi rappelé que « rien [n’était] plus nécessaire aujourd’hui à la RDC que l’argent des investisseurs occidentaux et leurs pratiques des affaires », l’objectif ultime visé étant de mettre le plus grand pays d’Afrique centrale (2,34 millions de km² pour près de 100 millions d’habitants) « sur la bonne voie et [ses] minéraux stratégiques entre de bonnes mains ». Une allusion à peine voilée au contre-exemple des opérateurs miniers chinois et russes, qualifiés dans le courrier susmentionné « d’acteurs maléfiques ». Les représentants de la société civile congolaise ont par ailleurs remercié Anthony Blinken et Janet Yellen pour les sanctions américaines imposées à l’homme d’affaires belge Alain Goetz- accusé de commerce illicite d’or dans la région des Grands Lacs- et pour la récente interpellation publique du Rwanda sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays, faite par le chef de la diplomatie américaine.

Autre point clé abordé dans le courrier précité, la levée des sanctions contre le groupe Ventora et son dirigeant, Dan Gertler, les actifs miniers et pétroliers rétrocédés à la RDC pouvant ainsi pleinement servir les intérêts de l’État congolais. Familière du dossier, une source proche du collectif précité rappelle ainsi que « les sanctions américaines sur [Dan Gertler] ayant fonctionné grâce au soutien de la société civile, elles n’ont plus aujourd’hui de raison d’être ». Une manière de rappeler que « la République démocratique du Congo et son gouvernement ont besoin de partenaires qui comprennent ses intérêts ».

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