Le média de ceux qui construisent l'Afrique d'aujourd'hui et de demain

La vie Forbes

Mohombi : « Mon nouvel album explore un mélange de sons afro-futuristes »

Après avoir contribué, ces dernières années, à la production de hits planétaires comme « Mi Gente » de l’artiste colombien J Bavin ou encore « Dinero » de Jennifer Lopez, l’artiste international congolais Mohombi revient sur le devant de la scène avec le lancement de deux albums en 2024. L’un, composé d’un mélange de sons afro-futuristes et l’autre consacré à la Rumba congolaise. En prélude, l’auteur des hits comme « Bumpy Ride » ou encore « Coconut Tree » ( En feat avec Nicole Scherzinger) a récemment mis sur le marché le titre « Chocola », un hommage à la femme dans toute sa diversité.  

Par Dani Kianimi


« Chocola est un hommage à nos femmes, à nos mères et à nos sœurs »

Forbes Afrique : Vous venez de mettre sur le marché le single « Chocola » issu de votre nouvel album. De quoi parle ce titre et pourquoi le choix de ce thème ?

Mohombi : « Chocola », sorti le 20 octobre, est un hommage à la femme de couleur. Ensemble, elles représentent une palette de teintes variées et précieuses. Cette palette de teintes ressemble à celle que l’on peut retrouver dans une boite de chocolat. « Chocola » incarne une fusion de rythmes et de paroles qui célèbrent la diversité et la beauté de la femme de couleur, fière de sa mélanine et de sa peau. C’est un hommage à nos femmes, à nos mères et à nos sœurs, à qui j’ai toujours rendu honneur. J’ai toujours participé à divers rassemblements, salons, forums, actions ou campagnes et j’ai toujours revendiqué les droits des femmes. Et, il n’y a pas si longtemps, j’ai sorti le titre « Plus fortes », plus focalisé sur la femme congolaise. La femme a une place centrale dans l’humanité. 


Comment se sont faites les collaborations avec Dawda et Bayanni ?

Mohombi : Dawda est un ami et un artiste que je connais depuis très longtemps. C’est le premier titre sur lequel nous collaborons. Nous avons enregistré le titre dans un de nos studios au Cap-Vert, où j’ai co-créé en 2022 une deuxième maison de disque qui s’appelle « MANSA MUSIK GROUP ». Pour sa part, Bayanni est une étoile montante de la scène musicale du Nigeria qui a acquis une grande notoriété avec son single « Ta Ta Ta ». Il a posé sa voix à Lagos, où nous avons également tourné le clip de la chanson.


Le Clip a été réalisé par TG Omori, le meilleur réalisateur de clip du Nigeria actuellement…

Mohombi : Tout à fait. Je tenais absolument à travailler avec lui. Pour moi, c’était le seul qui pouvait mettre « Chocola » en image. Je me suis rendu à Lagos pour le rencontrer. Ça n’a pas été très difficile de le convaincre. Nous étions alignés ! 


Le single fait partie de votre prochain album. Qu’est-ce que vous réservez à votre public dans cet album et quand sa sortie est-elle prévue ?

Mohombi : Mon nouvel album explore un mélange de sons afro-futuristes. J’ai pris le temps d’explorer de nouvelles directions musicales, tout en étant fidèle à mon style. J’ai fait de belles collaborations que je préfère ne pas dévoiler à ce stade. L’album compte une dizaine de titres. La sortie de l’album est prévue pour le courant du mois de janvier 2024. Après « Chocola », le public pourra encore en découvrir un titre.


Pourquoi avoir pris autant d’années avant de sortir un nouvel album ?

Mohombi : Mon dernier album est sorti il y a quelques années en effet. (2014 I “The Universe). Néanmoins, je n’ai jamais arrêté de faire de la musique. J’avais ressenti le besoin de m’orienter vers la production musicale et de creuser plus profondément dans ma créativité. J’ai participé à la production de hits plantaires notamment « Mi Gente » de J Balvin ou encore « Dinero » de Jennifer Lopez feat, DJ Khaled et Cardi B. Je venais de me marier. Je voulais fonder une famille et m’y consacrer. Je suis l’heureux papa de 4 enfants ! Ma famille et moi sommes retournés nous installer à Kinshasa entre 2017 et 2022, où je me suis consacré au développement de notre entreprise familiale « SODEICO », active dans le domaine des ressources humaines. Aujourd’hui, j’ai hâte de retrouver mes fans à travers le monde. 


C’est cette envie de revenir qui fait que vous souhaitez mettre sur le marché deux albums coup sur coup ?

J’ai réalisé beaucoup de titres et je souhaite les mettre sur le marché en deux temps car ces deux albums ont deux univers musicaux différents. Le premier album sortira en janvier et l’autre courant du deuxième trimestre 2024. Cet album sera plus axé sur la Rumba, afin de faire un clin d’œil à mes origines congolaises. 


“Mansa Muzik ambitionne de devenir l’un des labels les plus influents et innovants de l’industrie musicale africaine. Un label dédié à la promotion des talents africains et afro-descendants.”

Vous êtes le co-fondateur du Label « Mansa Muzik », lancé en mars 2022 et qui produit votre album distribué par The Orchad Sony Music. Quelles sont vos ambitions avec ce label ?

Mohombi : Mansa Muzik ambitionne de devenir l’un des labels les plus influents et innovants de l’industrie musicale africaine. Un label dédié à la promotion des talents africains et afrodescendants. En dehors de Mohombi, les autres artistes que nous produisons sont l’artiste Singah du Nigeria, qui a déjà fait un beau parcours. Nous avons l’ambition de l’amener à un niveau supérieur dans sa carrière. Il est extrêmement doué et son nouvel album a été récemment finalisé dans notre studio au Cap-Vert. Nous avons également Fatou Diakité, une artiste de la Guinée-Bissau, que le monde entier va découvrir. Elle est juste extraordinaire ! Nous prospectons également d’autres artistes, mais je ne peux pas les citer, car ce n’est pas encore officiel. 


Pourquoi le choix du Cap-Vert ?

Mohombi : Pourquoi pas le Cap-Vert ? Nous sommes 4 associés dans cette aventure musicale. Ensemble, nous avons opté pour le Cap-Vert car nous y avons déjà construit tout un écosystème : des hôtels, des studios audiovisuels et des studios de musique. Le Cap-Vert à un avantage géographique assez stratégique : à 3h 1/2 de l’Amérique du Nord, à 4h de l’Amérique du Sud et de l’Europe et à juste 1h de l’Afrique… C’est une île paradisiaque située au milieu de l’Atlantique, au milieu de nulle part, mais en même temps, au milieu de tout.  


Que devient votre premier label « La Clique Musique » ?

Mohombi :  « La Clique Musique » a été rebaptisée « Power House » et est basée à Dubaï. Nous y développons pas mal d’artistes dans la pop et l’électro notamment. Nous collaborons avec plusieurs célèbres DJs sous ce label. Ce dernier a sa propre organisation et sa propre direction. Moi, je me concentre davantage sur Mansa Musik. C’est le nouveau challenge que je me suis donné, axé “Afrique”, c’est ma passion. 


Quels sont vos projets pour les prochaines années ?

Mohombi : Chez Mansa Musik, notre vision est de développer des artistes, mais plus encore, des entreprises. Pour que l’écosystème puisse fonctionner, il faut former et encadrer les prochains managers, juristes spécialisés dans le domaine de la musique ou encore des droits d’auteur. Il faut renforcer la législation autour de la propriété intellectuelle en Afrique. Nous faisons d’ailleurs du lobbying au plus haut niveau afin que nos créateurs – dans le secteur de la musique ou dans d’autres domaines- puissent vivre de leur art. Il s’agit donc de contribuer à la création et au développement d’une vraie industrie musicale en Afrique. 


Comptes sociaux :

  • Mohombi : booking@mohombi.com
  • Instagram : mohombimusic
  • LinkedIn : Mohombi Moupondo
  • Twitter : @Mohombi
  • Facebook : Mohombi
  • TIK TOK : @mohombiofficial
  • YouTube : Mohombi

Partager l'article


Ne manquez aucun de nos articles.

Inscrivez-vous et recevez une alerte par email
à chaque article publié sur forbesafrique.com

Bonne lecture !

Profitez de notre abonnement illimité et sans engagement pour 5 euros par mois

√ Accédez à tous les numéros du mensuel Forbes Afrique de l'année grâce à notre liseuse digitale.
√ Bénéficiez de l'accès à l'ensemble des articles du site forbesafrique.com, y compris les articles exclusifs.