Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Le média de ceux qui construisent l'Afrique d'aujourd'hui et de demain

SoftPower : Ils Font Briller Le Gabon

Gros plan sur quatorze Gabonais connus à l’international pour leurs réalisations dans le domaine du sport, de la musique, de l’humour, du cinéma… C’est notamment à travers eux que le Gabon exerce son « softpower », ces personnalités d’exception contribuant à la diplomatie culturelle du pays des Panthères.

Par Olivia Yéré Daubrey


Gwen Madiba I Journaliste, Styliste, Activiste

À la croisée des continents et des causes, Gwen Madiba façonne depuis près de deux décennies un leadership enraciné dans la dignité, la justice et la mémoire. Née au Gabon, cette diplômée en sociologie et communication de l’Université d’Ottawa est aujourd’hui une référence en matière de droits humains, de justice sociale et de rayonnement afrodescendant. Activiste, conférencière, styliste et stratège de terrain, elle a fondé Equal Chance, une fondation qui soutient des milliers de femmes noires précaires au Canada, et cofondé la Global Black Coalition, engagée pour les minorités racisées fuyant la guerre en Ukraine. Ses actions concrètes – de l’aide alimentaire aux services de santé mentale gratuits – ont profondément marqué la vie de communautés vulnérables sur quatre continents. Gwen Madiba est aussi l’initiatrice du Gala du Mois de l’histoire des Noirs du Canada, soutenu par la famille Mandela et parrainé par Naomi Campbell ou Al Sharpton. Ambassadrice officielle de la Mandela Legacy Foundation en Amérique du Nord, elle incarne une passerelle entre mémoire panafricaine et transformation sociale. Récompensée par plus d’une dizaine de prix prestigieux, dont l’Ordre de la Ville d’Ottawa et le prix Women of Worth de L’Oréal, elle a été nommée en 2025, rédactrice en chef de Rolling Stone Africa.  Gwen Madiba poursuit sa mission : rendre visible l’invisible et outiller les générations à venir. Sa plume, ses prises de parole et ses programmes révèlent un softpower gabonais fait d’empathie, de stratégie et de courage.


Selena Souah I Novatrice Permanente

Une fois n’est pas coutume : une businesswoman s’est glissée parmi nos « Ambassadeurs du Softpower ». Figure incontournable du Gabon et classée parmi les Top 100 Women of the Future en 2024 et les 50 Femmes les plus influentes d’Afrique en 2025 selon Forbes Afrique, elle s’est imposée comme l’un des visages d’un Gabon moderne et international. Pour l’entrepreneuse franco-gabonaise, rien n’est plus constant que le changement, et Selena Souah en est l’incarnation parfaite. Femme d’affaires de rupture, elle fait naître l’innovation là où d’autres choisissent la stabilité, créant des entreprises qui redéfinissent les secteurs du numérique et des télécommunications. À moins de 30 ans, elle décroche au Rwanda, en 2020, une licence d’une durée de 15 ans pour son opérateur télécom baptisé REVOLUTION’AIR Ltd. Son parcours académique, marqué par un Master en Finance d’Entreprise de l’Institut supérieur de commerce (ISC) dont elle est devenue membre du Conseil d’administration, et par une formation à l’Internat de la Légion d’Honneur, a été le terreau d’une première réalisation avec la création d’Odyssey Education, un groupe éducatif international. Membre du conseil d’administration d’Aspen Institute France (un cercle de réflexion international), Selena revendique le mix des cultures : « Le but [est] de fonder un véritable réseau panafricain et de résoudre les problèmes de connectivité et d’accès dans les zones rurales sur le dernier kilomètre ». C’est avec l’art et la manière que Selena impose le changement à travers des solutions disruptives. 


Yannis Davy Guibinga I Photographe

Originaire de Libreville et aujourd’hui basé à Montréal, Yannis Davy Guibinga, 30 ans, s’impose comme l’un des photographes les plus en vue de sa génération. Dans des images baignées de couleurs, il explore avec sensibilité et puissance la richesse des identités africaines et de leur diaspora, réinterprétant leur place dans un monde globalisé. Son univers, empreint d’élégance et de force symbolique, célèbre la diversité culturelle tout en interrogeant les héritages et les mutations du continent. Par ses compositions soigneusement construites, Guibinga compose un dialogue visuel qui mêle fierté, modernité et mémoire. Cette signature esthétique lui a ouvert les portes de collaborations prestigieuses avec Apple, Google, Nikon, Adobe ou encore Squarespace, ainsi qu’avec des artistes de renom comme Chance The Rapper. De la scène TED en 2017 aux pages de Aesthetica, ses images ont voyagé, résonnant jusqu’à Art Basel 2022 en Suisse, aux BET Awards et sur le plateau du Tonight Show de Jimmy Fallon. Reconnu pour son regard affûté, il est également sollicité comme juré pour des concours internationaux de photographie, de l’American Scholastic Award au D&AD Photography Award. En conjuguant excellence technique et vision artistique, Yannis Davy Guibinga exporte un softpower gabonais subtil mais puissant : celui d’un continent qui se raconte par ses propres images, porté par une nouvelle génération déterminée à écrire son histoire visuelle. À travers son objectif, l’Afrique ne se contente plus d’être vue : elle se donne à voir.


Eudoxie Bridges I Mannequin et Philanthrope

Née au Gabon, dans la province du Haut-Ogooué, Eudoxie Bridges traverse les frontières sans jamais perdre de vue ses racines. Modèle, philanthrope, autrice et fondatrice de la fondation Unspoken Angels, elle milite depuis les États-Unis pour les femmes et les jeunes filles victimes d’abus, forte d’un parcours personnel marqué par la résilience. Élevée dans la pauvreté, confrontée très tôt à la violence, Eudoxie quitte le Gabon adolescente, sans parler un mot d’anglais. Elle décroche pourtant un bachelor puis un master aux États-Unis, avant de devenir conférencière, mannequin et source d’inspiration pour toute une génération. Mariée à l’artiste américain Ludacris, elle reste farouchement attachée à son pays natal. Chaque année, elle revient à Franceville, partageant avec les siens les traditions, les saveurs et les paysages de son enfance. Mieux encore : elle transmet cette culture à sa belle-fille Karma, devenue ambassadrice du Gabon sur les réseaux sociaux. En 2021, le couple Bridges reçoit des passeports gabonais : un symbole fort d’un enracinement choisi. En toute discrétion, Eudoxie Bridges fait rayonner une autre image du Gabon : celle d’un pays que l’on porte en soi, où que l’on vive. Sa voix, douce mais déterminée, dit quelque chose d’essentiel sur l’identité africaine : elle n’est pas un lieu, mais une lumière qui continue de briller à travers les femmes qui la portent.


Anto Cocagne I Cheffe de Cuisine, Animatrice de Télévision

Formée au lycée hôtelier Lesdiguières de Grenoble puis à la prestigieuse École Ferrandi à Paris, Anto Cocagne – plus connue sous le nom de Chef Anto – est aujourd’hui l’une des cheffes les plus en vue de la scène gastronomique afro-française. Son style, à la fois épuré, créatif et ancré dans les saveurs du continent, propose une lecture contemporaine de la cuisine africaine, entre minimalisme et élégance. Gabonaise d’origine, elle grandit dans une famille de cinq enfants, apprend à cuisiner auprès de sa grand-mère, et revendique aujourd’hui une cuisine identitaire, sans clichés ni artifices. Après ses débuts comme cheffe privée, elle devient consultante en gastronomie d’Afrique auprès de grandes entreprises et multiplie les projets culturels et médiatiques. Canal+ Afrique lui confie sa propre émission, RFI l’invite comme chroniqueuse, et France 5 lui ouvre les portes du magazine Échappées Belles, qu’elle anime depuis 2021. Autrice à succès, elle publie aux éditions Mango Goûts d’Afrique (2019), best-seller traduit en trois langues, puis Mon Afrique (2024). À travers son épicerie fine Baraka by Le chef Anto, dans le 15e arrondissement de Paris, cette ambassadrice d’un art culinaire en pleine renaissance célèbre les goûts d’Afrique avec élégance et exigence. Lauréate du prix Eugénie-Brazier et présidente du festival We Eat Africa, Anto incarne une nouvelle génération qui fait dialoguer mémoire, excellence et fierté du continent.

www.forbesafrique.com

Pierre Akendengué I Chanteur et Musicien

Icône de la chanson africaine, Pierre Akendengué personnifie depuis plus de cinquante ans une Afrique érudite, libre et profondément enracinée dans sa culture. Poète, philosophe, conteur, il est aussi l’un des plus puissants passeurs de mémoire du Gabon. Né en 1943 à Aouta, formé en France à la psychologie et à l’harmonie musicale, il forge un style unique mêlant chant myéné, orchestration classique et engagement politique. Dès son premier album Nandipo (1974), produit par Pierre Barouh, il impose son originalité, entre spiritualité et humanisme. Ses œuvres comme Africa Obota, Mando ou Espoir à Soweto chantent l’unité du continent, dénoncent l’injustice ou magnifient la dignité africaine. L’emblématique Lambarena– fusion magistrale entre Bach et les musiques du Gabon – assoit sa stature de visionnaire. Revenu à Libreville, il devient conseiller culturel auprès des autorités gabonaises, et crée Le Carrefour des Arts, incubateur pour jeunes talents. Sa parole d’artiste a traversé les décennies sans jamais perdre de sa force : La Couleur de l’Afrique, Gorée, Destinée ou Libérée, la liberté résonnent comme autant de cris lucides contre l’oppression et l’oubli. Aujourd’hui âgé de 83 ans, Akendengué fait partie de ceux qui ont contribué à élever la musique gabonaise au rang de patrimoine vivant mondial.


Marie Wilma Sickout Assele I Entrepreneuse Culturelle, Galeriste

Décoratrice d’intérieur, critique d’art et entrepreneuse culturelle, Marie Wilma Sickout Assele est l’un des grands noms du rayonnement artistique gabonais. Née et élevée au Gabon dans une famille nombreuse, elle s’intéresse très tôt à l’art, fascinée par les masques, statues et objets traditionnels qui façonnent l’âme culturelle du continent. Dans un environnement parfois empreint de superstitions à l’égard de ces pièces, elle assume pleinement son regard singulier, faisant de l’art non seulement un métier, mais aussi un vecteur d’identité et de dialogue. En fondant la Galerie Kay Anne à Libreville, Marie Wilma a créé un espace unique dédié à la promotion de l’art gabonais et africain, à la valorisation du patrimoine culturel et à l’échange entre créateurs, collectionneurs et passionnés. Plus qu’une simple galerie, Kay Anne est une vitrine ouverte sur la diversité et l’innovation artistiques, mêlant expositions, ventes d’œuvres, projets de décoration d’intérieur et florale, mais aussi centre d’affaires, de réunion et de conférences. Animée par la conviction que l’art est un langage universel, Marie Wilma Sickout Assele conçoit cet espace comme un carrefour d’inspirations, capable de rapprocher les cultures et de faire rayonner la scène gabonaise au-delà des frontières. Elle représente ainsi une génération d’acteurs culturels africains qui puisent dans leurs racines pour bâtir un futur créatif et inclusif. À travers sa vision et ses initiatives, Marie Wilma Sickout Assele contribue à inscrire le Gabon dans le paysage du softpower culturel africain, affirmant que l’art est à la fois une mémoire vivante et un outil de transformation collective.


Omar Defunzu I Artiste Humoriste

Maître du rire gabonais et star de l’humour africain, Omar Defunzu représente depuis près de trois décennies un softpower culturel singulier. Né à Lambaréné en 1975, il débute sur les planches dans les années 1990 avant de se révéler au grand public avec le groupe Le Rire à Gogo. Rapidement, son style mêlant comédie, satire sociale et critique politique séduit, tout comme sa capacité à imiter avec brio les accents africains. Artiste engagé, il n’hésite pas à aborder des sujets sensibles, comme avec sa chanson « Les Morpions », sur les abus policiers, censurée à sa sortie mais devenue culte. Ce mélange d’audace et de sens de la dérision lui a permis de franchir les frontières du Gabon pour s’imposer sur les grandes scènes d’Afrique francophone, du Marrakech du Rire à Abidjan Capitale du Rire. Mais Omar Defunzu ne se contente pas de faire rire : il structure l’humour gabonais. À Libreville, il fonde Le Temple du Rire, premier cabaret 100 % humour du pays, devenu un lieu incontournable de création, de formation et de convivialité. Il y accueille spectacles de stand-up, soirées thématiques, concerts et événements, tout en offrant une visibilité nouvelle aux artistes locaux. C’est également là qu’il crée la Defunzu Comedy Academy, première école professionnelle d’humour en Afrique centrale, qui forme sur 18 mois de jeunes talents aux métiers de la scène. Soutenue par des artistes comme Phil Darwin ou Mamane, et porteuse de bourses pour la réinsertion de jeunes ex-détenus, cette académie fait de l’humour un véritable levier d’émancipation. En 2025, il revient avec Defunzu Puissance III et prépare le lancement du Festival international Faites Rire de Libreville. Entre engagement artistique, transmission et rayonnement international, Omar Defunzu façonne l’image d’un Gabon créatif, audacieux, et profondément humaniste.


Rodzeng I Rappeur

Figure incontournable de la scène urbaine gabonaise, Rodzeng – de son vrai nom Patrice Rodney Ndzeng Minko – s’impose comme l’un des porte-voix les plus puissants de sa génération. Né à Libreville en 1989, il grandit entre les mots de son frère Chef Kéza et les rimes contestataires du groupe culte Movaizhaleine. Très tôt, il comprend que le micro peut devenir une arme. Dès ses débuts en 2006 avec le groupe 241, il pose les jalons d’un rap conscient, ancré dans les réalités sociales : crise éducative, aliénation culturelle, injustice. En parallèle de ses études en Afrique du Sud, puis en Chine, où il devient ingénieur, il affine une plume sans concession, forgeant un style entre érudition et urgence poétique. De retour au Gabon, il fonde le collectif Bwiti Gang avec Tris et Bak Attak, fusion audacieuse entre identité gabonaise et codes universels du hip-hop. Sa trajectoire explose : albums incisifs (Dr Nzeng II), projets engagés (Il faut que ça rap), reconnaissance internationale (finaliste Prix Découverte RFI, BET Awards Cypher), et, en 2024, un nouveau cri d’alerte aux côtés d’Eboloko sur Rst Trnkl, contre les dérives addictives. Mars 2025 marque un tournant : Rodzeng dévoile IMMORTEL, son 7ᵉ album, œuvre charnière où introspection, héritage spirituel et engagement politique s’entrelacent. Un manifeste artistique autant qu’identitaire. Ambassadeur du PNUD Gabon pour la jeunesse, la culture et le développement durable, lauréat du Prix Culture & Environnement du Bassin du Congo au Festival Kongo River à Kinshasa, il contribue à faire du Gabon un épicentre créatif et militant.


Annie-Flore Batchiellilys I Chanteuse, Musicienne, Compositrice et Sénatrice  

Artiste inclassable, militante infatigable, Annie-Flore Batchiellilys est bien plus qu’une voix. Née à Tchibanga et élevée par une grand-mère qui lui transmet l’amour du chant punu, elle commence pourtant sa vie dans un tout autre registre : la mécanique automobile. C’est la scène qui finit par la rattraper, et un concours de chant télévisé qui la révèle. Repérée par Pierre Akendengué, elle rejoint son centre de formation, le Carrefour des Arts, avant de s’envoler pour la France en 1990. Là, elle explore le jazz, le blues, les musiques tsiganes, se forme au solfège, multiplie les collaborations, et trouve sa voie : celle d’un métissage musical où les racines africaines dialoguent avec les harmonies du monde. Dès son premier album, Afrique mon toit (1997), elle impose un style nourri d’authenticité et d’audace. Lauréate des Kora Awards, fondatrice du festival Mighoma, elle inspire toute une génération d’artistes engagés. Son franc-parler lui vaudra la censure au Gabon pendant trois ans, mais jamais l’effacement. Au contraire : médiatrice professionnelle, fondatrice du cabinet Muleby, elle élargit son engagement à la réconciliation et au vivre-ensemble. En octobre 2023, elle entre au Sénat gabonais, nommée par le président de transition. À la croisée de la culture, de la musique et de la politique, Annie-Flore est le symbole d’un Gabon debout, poétique et lucide, dont la voix – grave, tendre, indomptable – traverse les générations.


Anthony Obame I Taekwondoïste

Premier et unique médaillé olympique de l’histoire du Gabon, Anthony Obame incarne depuis plus d’une décennie la fierté sportive nationale sur la scène mondiale. Né à Libreville en 1988, il découvre le taekwondo dès l’enfance et gravit rapidement les échelons, passant des tatamis locaux aux plus grandes compétitions internationales. Formé en partie en France, à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP), aux côtés de champions de renommée mondiale, il se distingue par sa rigueur et sa capacité à performer dans les moments décisifs. Le 11 août 2012, aux Jeux de Londres, il marque à jamais l’histoire du sport gabonais en décrochant la médaille d’argent dans la catégorie des +80 kg. Ce parcours, ponctué de victoires continentales et mondiales, culmine avec un titre de champion du monde en 2013, double champion d’Afrique 2014 et 2018, trois qualifications aux Jeux olympiques avec, au total, plus de 40 médailles internationales. Bien au-delà des podiums, Anthony Obame est devenu un ambassadeur du Gabon et du sport africain, incarnant discipline, résilience et dépassement de soi. Ses combats sont autant physiques que symboliques : ils rappellent qu’un petit pays peut briller sur les plus grandes scènes grâce au talent et au travail acharné. Aujourd’hui encore, entre compétitions et engagement auprès des jeunes, l’athlète continue de porter haut les couleurs du Gabon. Par son palmarès, son influence et son exemplarité, Anthony Obame s’impose comme l’un des visages les plus puissants du softpower gabonais, inspirant une génération à viser l’excellence et à croire en ses rêves.


Serge Abessolo I Acteur, Humoriste, Producteur

Acteur, humoriste, producteur, haut fonctionnaire et désormais directeur général de l’Institut gabonais de l’image et du son (IGIS), Serge Abessolo trace depuis 20 ans une trajectoire remarquable entre art et institutions, posant les jalons d’un cinéma ambitieux, ancré et moderne. Né à Mouila, enraciné dans les terres fang de l’Ogooué-Ivindo et du Woleu-Ntem, il débute sur scène dès le lycée avant de s’illustrer à la radio, puis dans l’humour et le théâtre. Sa polyvalence impressionne : des séries cultes comme Ma Famille aux films à succès (Le mec idéal, Cacao, Eki), il interprète des rôles forts et engagés, tout en conservant une âme d’amuseur public et de conteur populaire. Primé à de multiples reprises – dont deux Sotigui Awards en 2020 –, le charismatique Abessolo a également côtoyé chefs d’État et diplomates, orchestré des cérémonies présidentielles, avant de revenir à ses premières amours : l’image et le récit. À la tête de l’IGIS depuis 2021, il impulse une nouvelle dynamique de formation, de production et de diffusion du cinéma gabonais. Entre scène, écrans et salons diplomatiques, Serge Abessolo bâtit une œuvre-pont mêlant traditions, modernité et rayonnement continental. À l’image d’un softpower africain enraciné, qui parle au monde sans rien renier de sa culture. 


Scheena Donia I Entrepreneuse, Consultante en Image, Autrice

Née à Bitam, Scheena Donia s’est formée à l’Ecole française des attachés de presse (EFAP), à Paris, et au New York Institute of Technology. Elle cumule plus de vingt ans d’expérience en communication entre Libreville, Paris et les États-Unis. Mais c’est surtout en tant que coach en image spécialisée en communication personnelle qu’elle a marqué la diaspora: en une décennie, elle a accompagné des milliers d’Afro-descendants, entrepreneurs, étudiants, cadres et personnalités politiques dans la construction de leur marque personnelle, levier essentiel de réussite dans un monde globalisé. Ambassadrice passionnée du made in Africa, elle valorise depuis douze ans les marques et destinations africaines, collaborant notamment avec le Maroc, le Bénin, le Rwanda, la République du Congo, l’UNESCO, ou encore l’Agence culturelle africaine au Festival de Cannes. À travers ses plateformes numériques, Scheena met en lumière les savoir-faire du continent et contribue activement à changer le narratif sur l’Afrique. Parallèlement, elle signe la bande dessinée C’est maman qui commande !, devenue virale et diffusée dans plusieurs écoles grâce au soutien de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Un second tome, une adaptation cinématographique et une traduction anglaise sont en préparation. Stratège de l’image dont le nom est indissociablement lié au softpower gabonais, Scheena Donia construit ainsi des ponts entre héritage, excellence et influence internationale. 


Pierre-Emerick Aubameyang I Footballeur International

Icône du football contemporain, Pierre-Emerick Aubameyang incarne avec éclat l’un des visages les plus médiatisés du Gabon sur la scène internationale. Né en France, formé en Italie, révélé en Allemagne, l’attaquant globe-trotteur a toujours porté haut les couleurs de son pays d’origine, qu’il représente en sélection nationale depuis 2009. Meilleur buteur de l’histoire des Panthères, il s’impose comme un ambassadeur sportif majeur du Gabon. Après des débuts à l’AC Milan, Aubameyang se distingue à Saint-Étienne avant deconnaître une ascension fulgurante au Borussia Dortmund, où il finit meilleur buteur de Bundesliga en 2017. Son transfert record à Arsenal en 2018 (63 millions d’euros) fait de lui le joueur gabonais le plus cher de l’histoire. Il y remporte une FA Cup et termine co-meilleur buteur de Premier League. Son passage au FC Barcelone, puis à Chelsea et en Arabie saoudite, avant son retour à l’Olympique de Marseille, confirme son statut de star du football européen. En 2024, il devient le meilleur buteur de l’histoire de la Ligue Europa. Capitaine de la sélection nationale et sacré Joueurafricain de l’année en 2016, Aubameyang est plus qu’un athlète d’élite : il est une fierté continentale. À travers son palmarès, sa notoriété et son influence, il contribue à inscrire le Gabon sur la carte du softpower africain, inspirant une nouvelle génération de talents et affirmant le potentiel global de la culture sportive gabonaise.


ERRATUM
À la page 116 de notre édition print n°87, une malencontreuse erreur nous a conduits à faire figurer une photo de Marie Wilma Sickout Assele en illustration d’un texte associé à Annie-Flore Batchiellilys. Nous adressons toutes nos excuses à ces deux ambassadrices du softpower gabonais.


Partager l’article


Ne manquez aucun de nos articles.

Inscrivez-vous et recevez une alerte par email
à chaque article publié sur forbesafrique.com

Bonne lecture !

Profitez de notre abonnement illimité et sans engagement pour 5 euros par mois

√ Accédez à tous les numéros du mensuel Forbes Afrique de l'année grâce à notre liseuse digitale.
√ Bénéficiez de l'accès à l'ensemble des articles du site forbesafrique.com, y compris les articles exclusifs.