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Solum, de la lumière dans un monde obscurci 

Une âme de poète dans un esprit cartésien : c’est ainsi que l’on pourrait définir le banquier d’affaires Rafaël Castro Alvarez. Président de l’entreprise Andamera Corp créée en 2013, il est également à l’origine de Solum, un concept… solaire, festif et hors du temps. Rencontre avec un homme qui a su maximiser sa « bipolarité ».

Par Baya Amrane

S’il affiche un parcours des plus classiques — des études d’économie et de droit qui le mèneront très vite à exercer en tant que banquier d’affaires —, Rafaël Castro Alvarez exprime très tôt un engouement pour l’art. Il dessine, peint, nourrit sa curiosité artistique tout autant que ses compétences dans l’univers de la finance et du droit. « Au départ, j’ai beaucoup hésité entre être artiste ou m’orienter vers un métier plus sérieux. J’ai toujours été à l’aise avec les chiffres, je m’intéressais beaucoup au droit, mais rapidement je me suis rendu compte que si je mettais mon énergie dans un métier suffisamment rémunérateur, je pourrais faire de ma passion un hobby. Finalement, j’ai toujours travaillé pour ma liberté d’expression. »

Crédit Agricole, Xerox… il passe par les plus grandes entreprises avant d’avoir les reins assez solides pour lancer sa propre activité, Andamera Corp, une société de financement. Sans jamais perdre son âme d’artiste. « Pour prendre de bonnes décisions, je suis toujours en train de dessiner, sur un papier ou mon smartphone. Après avoir cumulé les informations de mon métier de financier, je dessine en continu. L’innovation vient de ma bipolarité : j’ai fait la jonction entre la moitié gauche, logique et rationnelle de mon cerveau et la moitié droite, artistique et sensible. » 

Solum, avant tout une expérience

De là germera l’idée de Solum, un concept inédit, et aujourd’hui l’un des établissements les plus courus de Paris. Davantage qu’un simple bar ou restaurant, Solum, c’est avant tout une expérience ; un lieu de vie qui invite à la rencontre, à la méditation ; une parenthèse de lumière et de paix dans un monde obscurci. « Solum, qui signifie ‘’soleil’’ en latin, est le premier mot utilisé en Europe occidentale pour désigner l’astre du jour. À lui seul, il incarne une sorte de naissance à partir et autour de laquelle tout le monde se réunit. » C’est en effet l’idée qui sous-tend ce concept novateur regroupant en un seul et même endroit (sous les voûtes centenaires et merveilleusement ouvragées du pont Alexandre III, l’un des plus prestigieux ouvrages d’art de Paris) un bar, un restaurant/club et une terrasse de 300 m2 lovée en bord de Seine ; lieu de découverte culinaire et musicale placé sous le signe de l’art — le « petit prince de la couture » Sami Nouri y a d’ailleurs organisé début octobre un défilé de présentation de sa collection de prêt-à-porter printemps-été 2023… « Solum est un endroit universel. On y accueille des personnes de tous âges et de tous horizons. Solum désignant le soleil, j’ai inventé des personnages et invité entre ces murs tous les guerriers des peuples qui ont fait l’Histoire : les Massaï, les Aztèques… En y ajoutant une dimension humaniste et philosophique afin qu’au lieu de se battre, ils se retrouvent autour d’un verre pour partager leurs histoires et leurs coutumes. » Ainsi, dans le bar de l’établissement, figure une fresque où Alexandre le Grand prend un verre en compagnie de Gengis Khan. « Le soleil représente pour moi la vie, le dieu unique de toutes les religions, de toutes les époques ; l’entité suprême qui nous régit tous… et nous réunit sous le pont Alexandre III, dans un univers rayonnant qui émerge de l’ombre où l’on n’imagine pas qu’un tel endroit puisse exister. Ce qui apporte une dimension romantique et poétique. C’est à la fois un choc visuel et une claque artistique ».



Un concept amené à voyager

Un concept amené à voyager tandis que les idées fusent du merveilleusement « bipolaire » cerveau de Rafaël. « Aujourd’hui, Solum ne m’appartient plus ; il appartient à tous ceux qui viennent et m’inspirent. Grâce à leur énergie, je peux penser à l’avenir de Solum. Il doit être présent partout dans le monde. J’aimerais le retrouver dans les endroits les plus insolites, les plus poétiques, et là où il n’y a pas de lumière. Aux États-Unis, en Afrique, en Asie, en Amérique latine, en Europe de l’Est… Ce serait amusant d’en avoir un en pleine place Rouge à Moscou »… Et pourquoi pas jusque sur la lune comme l’explique notre homme, qui ne cache pas son admiration pour la « folie » d’un Elon Musk. « Rien ne peut empêcher les hommes de rêver. On vit tous dans les rêves des hommes puisque, que ce soit une maison, une guitare ou un avion, tout ce qui a été inventé par l’homme a d’abord été rêvé par un homme tout comme j’ai rêvé Solum. Ce monde est une création. Il faut laisser la liberté d’expression se déployer, s’exprimer ; laisser la liberté aux gens de créer, recréer à nouveau. Après tout, il y a bien quelque chose ou une invisibilité à l’origine de l’univers, et finalement, cet univers que personne ne connaît, c’est incroyable de simplement se dire qu’il existe ; cela laisse la place aux rêves. Alors un Solum sur la lune, oui, ce serait formidable. » En attendant de viser l’astre de la nuit, le très solaire Solum nous met déjà des étoiles plein les sens.

Rafael Castro Alvarez

Pour plus d’informations : https://www.solumparis.com/


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