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Brazzaville accueille le premier sommet africain de la finance, de la banque et de la digitalisation les 25 et 26 janvier 2024

« La digitalisation du secteur bancaire et financier, un vecteur de croissance et d’intégration de la zone CEMAC » : c’est sur ce thème qu’aura lieu, les 25 et 26 janvier à Brazzaville (République du Congo), le premier sommet africain de la finance, de la banque et de la digitalisation (AFBDS). L’événement réunira des membres de gouvernements des pays de la zone CEMAC, des autorités de régulation monétaire, ainsi que des dirigeants de banques et d’établissements financiers. Judicaëlle Okemba, PDG de Pami Partners, société de conseil en finances qui co-organise cette rencontre avec le groupe de presse IC Publications et l’agence de relations publiques MAAP, nous en dévoile les contours.

Propos recueillis par Patrick Ndungidi


En quoi consistent les activités de Pami Partners ?  

Judicaëlle Okemba : Pami Partners est une société de consulting financier et plus généralement de conseil. Nous identifions les besoins des clients, montons des projets et levons des financements pour des projets au Congo notamment. Actuellement, nous travaillons avec le ministère de la santé pour lever des fonds dans le cadre d’opérations précises, liées notamment au don de sang. Nous faisons de l’accompagnement pour les entités qui nous consultent. Cela fait quatre ans que je travaille dans ce secteur. 


Qu’est-ce qui vous a motivée à organiser le sommet africain de la finance, de la banque et de la digitalisation ?

J. O. : Les banques et les entreprises de télécommunications mettent en place de nouveaux outils digitaux pour une population africaine de plus en plus connectée. L’objectif du sommet est de réunir les professionnels de la finance de la zone CEMAC (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale), où il n’existe pas beaucoup de rencontres de ce type, spécialement autour du thème choisi. D’où l’idée d’organiser ce sommet au Congo. L’objectif est de créer une synergie entre les pays de la zone CEMAC, de partager les expériences, et de réfléchir sur la modernisation de l’infrastructure bancaire et financière pour une meilleure intégration régionale.


Quelle sera la particularité de ce sommet ?

J. O. : L’événement va mettre face à face les acteurs de la finance, des télécommunications et des sociétés d’assurances, afin de leur permettre de fluidifier et d’harmoniser leur collaboration, afin que les clients puissent profiter au mieux des outils digitaux et financiers qu’ils mettent à leur disposition. Il permettra de réaffirmer le rôle clé de la digitalisation du secteur financier et bancaire dans le soutien de la transformation des économies et des systèmes financiers pour une meilleure résilience. Enfin, il permettra aux gouvernements des pays de la zone CEMAC, aux autorités monétaires de régulation (BEAC, COBAC) aux banques et établissements financiers, ainsi qu’aux partenaires privés, de débattre sur les transformations digitales en cours touchant le système bancaire et financier.


Autour du thème générique de la digitalisation du secteur bancaire et financier, de quoi y parlera-t-on plus précisément ?

J. O. : Plusieurs sujets seront abordés : fintechs et conformité financière ; innovation technologique ; les défis de l’écosystème bancaire et financier de la zone CEMAC ; l’inclusion financière ; la digitalisation des paiements ; la lutte contre le blanchiment d’argent ; ainsi que le rôle de la microfinance à l’ère de la digitalisation.


L’un des temps forts de l’événement sera la remise de trophées…

J. O. : En effet, cette remise de trophées est l’occasion de récompenser ceux qui se démarquent grâce à leurs efforts. L’objectif est aussi de mettre en valeur les réformes, la modernisation, la consolidation, l’intégration et l’expansion rapide du secteur bancaire et de la finance dans la zone CEMAC. Ainsi, les Awards récompenseront les acteurs de la finance et des banques de la zone CEMAC, selon leurs performances et leurs contributions à faire évoluer le secteur dans la région.

Les prix seront remis dans six catégories : banquier de l’année de la zone CEMAC ; banque de l’année de la zone CEMAC ; ministre des Finances de l’année de la zone CEMAC ; fintech de l’année de la zone CEMAC ; banque de PME de l’année de la zone CEMAC et établissement de la microfinance de l’année.


Quels sont les produits financiers et digitaux que les banques et les entreprises de télécommunications proposent dans la zone CEMAC ?

J. O. : Aujourd’hui, les banques s’appuient beaucoup sur les compagnies de téléphonie mobile pour atteindre leurs clients : M-Pesa, Airtel Money, etc. Au niveau interne, ces entreprises mettent également en place leurs propres applications mobiles. Le client peut donc effectuer plusieurs transactions sans avoir à se déplacer. L’avantage est notamment que l’on maîtrise ses dépenses quotidiennes.


Quels sont les défis auxquels ce secteur est confronté ?

J. O. : Le taux de pénétration d’Internet pour permettre aux clients d’utiliser ces outils digitaux constitue l’un des principaux défis.


Quel est le pays de la CEMAC où la digitalisation bancaire est la plus développée et pourquoi ?

J. O. : Le Cameroun a une longueur d’avance, car le secteur bancaire y est très dynamique. La population est également beaucoup plus dense que dans les autres pays de la CEMAC.

Qu’en est-il pour le Congo ?

J. O. : Au Congo Brazzaville, nous avons une population jeune qui a su tirer son épingle du jeu, avec notamment la création de plateformes de paiement en ligne pour des livraisons à domicile. Le gouvernement tend également à digitaliser ses activités et c’est une bonne chose pour la traçabilité.

Le site officiel du sommet AFBDS : https://afbds.com/


Parmi Partners en bref

– Siège social : 468 rue Vindza Palteau des 15 ans, Brazzaville, Congo

– Filiales : Congo Brazzaville – Congo Kinshasa – Suisse

– Nombre de salariés : 10

– Clientèle : banques, assurances, entrepreneurs, entreprises paraétatiques…

Judicaëlle Okemba en bref

Née en 1977, Judicaëlle Okemba avait 23 ans lorsqu’elle a créé une ligne de produits cosmétiques fabriqués en France et commercialisés en Afrique. Une dizaine d’années plus tard, elle lance la marque Serenity Cosmetics, afin de répondre aux besoins spécifiques des femmes à la peau noire et métissée. En parallèle, elle ouvre à Brazzaville un espace beauté, baptisé Serenity Spa. Titulaire d’un MBA en Business & Administration obtenu en 2019, elle a créé la société Pami Partners en 2022. Celle-ci offre des services dans les domaines du conseil financier et de l’industrie pharmaceutique.


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