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Cryptomonnaies : l’Afrique du Sud serre la vis

Échaudé par les récents déboires qui ont touché plusieurs grands acteurs de la cryptosphère (Afrycript, Terra, FTX…), le régulateur financier sud-africain a décidé d’imposer un système de licences aux plateformes d’échange de cryptoactifs

L’information a été rapportée le 4 juillet par l’agence financière Bloomberg, le média américain citant notamment Unathi Kamlana, commissaire à la Financial Sector Conduct Authority (FSCA), l’Autorité sud-africaine de conduite du secteur financier. « Nous avons reçu environ 20 demandes de licence depuis quelques semaines, et d’autres sont attendues avant la date limite du 30 novembre », a indiqué le dirigeant de la FSCA, ce dernier avertissant par ailleurs que son institution « prévoyait de prendre des mesures coercitives, telles que des amendes et la fermeture des entreprises, s’il s’avérait que les plateformes continuent d’opérer sans licence après la date limite ». Objectif de cette mesure, qui devrait être appliquée à compter de fin 2023 : protéger les utilisateurs contre de « potentiels graves préjudices et des fraudes ». Si l’annonce se concrétise, la mesure ferait de l’Afrique du Sud le premier pays du continent africain à exiger que les plateformes d’échange de cryptomonnaies obtiennent une licence d’activité. 

Le précédent Africrypt

Plus tôt, en octobre 2022, la FSCA avait déjà imposé des règles plus strictes s’agissant des campagnes de promotion faites sur les cryptomonnaies. Le régulateur sud-africain oblige notamment les acteurs du secteur à indiquer « expressément et clairement » dans leurs publicités qu’investir dans les cryptoactifs peut entraîner des pertes financières De fait, la Nation-arc-en-ciel n’aura pas été épargnée par les scandales liés aux actifs numériques au cours des dernières années, à l’image de l’affaire Africrypt. Plateforme d’échange créée par deux jeunes frères sud-africains, Ameer et Raees Cajee, la start-up a annoncé à ses clients en avril 2021, avoir été victime d’un piratage. Un « casse » qui s’est traduit par une perte estimée à 3,6 milliards de dollars pour les utilisateurs d’Africrypt.  Depuis, les frères Cajee sont introuvables, ce qui fait de cet épisode l’une des plus grosses fraudes de l’histoire en matière de cryptomonnaie. 

Ces mésaventures n’empêchent toutefois pas le développement continu des solutions basées sur les cryptomonnaies et la blockchain en Afrique du Sud, le pays figurant dans le Top 20 mondial des nations les plus utilisatrices de cryptoactifs. 

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