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Diamants : De Beers marque le pas

Le géant sud-africain du diamant a fait état d’une baisse de son chiffre d’affaires lors de son dernier cycle de ventes aux enchères, tenu début mai. 

« La demande de diamants bruts a été influencée par l’incertitude macroéconomique persistante et par un rythme de reprise de la demande des consommateurs chinois plus lent que prévu », Al Cook, PDG de De Beers

Les diamants ont beau être éternels, leur négoce n’en est pas moins dépendant des aléas de la conjoncture. Dans un communiqué publié le 17 mai, le diamantaire sud-africain De Beers indique avoir généré 480 millions de dollars de revenus tirés de son quatrième cycle de ventes, organisé entre le 1er et le 16 mai. Un chiffre qui correspond à une contraction de 11 % du chiffre d’affaires par rapport au cycle précédent (542 millions de dollars de revenus), tenu entre le 27 mars et le 11 avril. 

Incertitude macroéconomique persistante

En cause, « l’incertitude macroéconomique persistante » et « un rythme de reprise de la demande des consommateurs chinois plus lent que prévu », a expliqué Al Cook, le PDG de l’entreprise. Le dirigeant a toutefois rappelé que « la filière diamantaire était entrée dans ce qui est traditionnellement considéré comme une saison plus calme de l’année ». Détenue à 85% par Anglo American et active notamment en Namibie, au Botswana et en Afrique du Sud,, De Beers organise chaque année 10 ventes aux enchères, appelées « sights », où un groupe d’acheteurs internationaux triés sur le volet récupèrent leurs diamants à Gaborone, la capitale du Botswana.

Mokgweetsi Masisi, Président du Botswana & Al Cook, PDG de De Beers

De fait, le pays d’Afrique australe contribue, à lui seul, à plus de 70 % de la production diamantaire (environ 25 millions de carats par an). Un poids relatif qui est toutefois à double tranchant : En négociation depuis plusieurs mois avec les autorités du pays pour renouveler un accord pluriannuel de partage de production, De Beers peine à convaincre ces dernières. Déterminé à obtenir une part plus importante des revenus générés par cette filière économique clé, le président Mokgweetsi Masisi s’est dit prêt à rompre le partenariat historique de son pays avec De Beers- vieux de plusieurs décennies – s’il n’obtenait pas gain de cause…. 

Lupita Nyong’o, première ambassadrice mondiale du groupe minier © De Beers

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