Organisée à l’initiative du secrétariat général de la zone de libre-échange continentale africaine, la septième édition du Forum des dirigeants africains s’est tenue à Accra les 25 et 26 mai. Au cœur des discussions, la promotion de l’agriculture par le biais de la Zlecaf.
Placé sous le thème « Promouvoir le commerce intra-africain pour débloquer le potentiel agricole en Afrique » et co-organisé par l’Institut du leadership africain (UONGOZI Institute) pour le développement durable, le forum était placé sous le patronage du président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, qui a prononcé le discours d’ouverture.
L’enjeu est, il est vrai crucial, pour le continent. Alors que la production agricole africaine a augmenté à un taux annuel de 4,3 % au cours des deux dernières décennies, contre une moyenne mondiale de 2,75 %, plus de 80 % des importations de produits alimentaires de base achetés par les pays africains provenaient du reste du monde en 2020- soit environ 60 milliards de dollars- contre à peine 13,2 milliards d’importations importées depuis d’autres pays africains, selon les données de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
Plus de 60 milliards de dollars d’importations alimentaires annuelles
C’est cette donne que cherche aujourd’hui à changer, entre autres, la Zlecaf. La zone de libre-échange continentale dispose par ailleurs d’outils lui permettant d’atténuer les potentiels effets négatifs à court terme de cette libéralisation du commerce intra-africain, à l’image de la mise en place du fonds d’ajustement d’Afreximbank. Portée par la banque panafricaine d’import-export, cette initiative vise notamment à soutenir les pays ayant subi des pertes du fait de l’élimination des droits de douane. Comme à l’accoutumée, les sessions à huis clos se sont déroulées selon les règles de Chatham House- qui garantit la confidentialité des informations échangées lors d’une réunion- afin d’encourager des discussions franches et ouvertes. Quant aux participants du Forum, ils étaient en premier lieu issus des milieux gouvernementaux, économiques et universitaires mais aussi du corps diplomatique et de la société civile africaine.
