Face à la crise énergétique née du conflit russo-ukrainien, les pays africains producteurs de gaz ont une carte à jouer. Reste à surmonter nombre de défis pour définitivement s’imposer en alternative crédible.
Par Raphaël Rossignol
Le déclenchement de la guerre en Ukraine a mis en exergue l’extrême dépendance de l’Union européenne à l’égard du pétrole, du gaz et du charbon russes. Or, les sanctions adoptées contre la Russie obligent les pays de cet espace européen à chercher de nouvelles sources d’approvisionnement. Une situation qui pourrait être vue comme propice pour développer les exportations africaines de ces mêmes produits à destination de l’Europe. Pour l’heure néanmoins, seuls l’Algérie et le Nigeria sont des partenaires importants, la première fournissant 8% du gaz naturel européen, et le second 6% de son pétrole brut. Le continent africain ne manque pourtant pas de réserves en hydrocarbures : en 2019, selon le cabinet PwC, 7,5% des réserves mondiales de pétrole et 7,1% des réserves mondiales de gaz se trouvaient en Afrique.
Une capacité de production et de transport peu extensible
Côté européen, l’Union européenne cherche une source alternative à 150 millions de m...
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