Située à proximité du plus grand lac du continent — le lac Victoria —, Kampala, capitale et poumon économique de l’Ouganda, ne révèle pas ses charmes au premier coup d’œil. Pourtant, Dieu sait qu’ils sont nombreux dans cette cité où il fait si bon vivre… Petit tour d’horizon.
Par Hawa Sidibé
À côté des collines arborées recouvertes de villas aux tuiles rouges qui entourent le centre urbain et ses gratte-ciel, Kampala dévoile, en périphérie, une nature luxuriante et imposante. La campagne dans la ville.
Sept collines, sept Kampala
La capitale ougandaise recèle de multiples facettes. Au moins sept, du nom des collines sur lesquelles la ville a été bâtie. Kasubi, qui abrite les vestiges du royaume du Buganda auquel Kampala appartenait ; Mengo, où se trouvent le palais du Kabaka (roi du Buganda) — siège du Lukiiko ou Grand Lukiiko, parlement du royaume du Buganda — et la cour de justice du Buganda ; Kibuli, connue pour sa mosquée ; Namirembe, qui héberge une église anglicane ; Lubaga, où se situe la cathédrale de Rubaga ; Nsambya, quartier général de la mission Mill Hill et site actuel de l’hôpital Nsambya ; Old Kampala ou la colline de Kampala, cimetière des vestiges du fort Lugard.
Chacun de ces quartiers se veut le témoin de l’histoire des Collines d’Impala (Kasozi Ka Mpala en ougandais), nom donné à la région par les Britanniques. En 1962, Kampala devient officiellement la capitale de l’Ouganda, détrônant Entebbe — située sur une presqu’île de la rive nord du lac Victoria, à 35 km de sa « rivale ». La ville subira de lourds dommages durant la guerre contre la Tanzanie en 1978, puis à la suite du renversement d’Idi Amin Dada en 1979, avant de connaître une reconstruction rapide.
Kampala, à la source du Nil
Tout va vite à Kampala. En boda-boda (vélo-cargo citadin), matatu (minibus de transport en commun de 13 à 19 places) ou voitures privées, la vie avance au rythme de ce poumon économique régional… Sans pour autant se laisser presser par le temps. Car Kampala impose son propre tempo, à l’image du Nil, qui prend sa source non loin d’ici : un fleuve à la fois paisible et énergique. Ce qui correspond assez bien aux Kampalais, « population la plus friendly du continent », selon les responsables publics et tour-opérateurs locaux. Incontestablement, à Kampala, sens de l’accueil et diversité se conjuguent pour apporter le sourire aux visiteurs.
Une diversité culturelle présente à tous les coins de rue
La cuisine locale aux mille saveurs se laisse découvrir dans les nombreux restaurants de la place, du plus simple au plus sophistiqué. La musique et plus largement la culture, présentes à tous les coins de rue, imprègnent cette cité, lui conférant un charme et une âme uniques. Autant d’atouts qui contribuent à la douceur de vivre ambiante, si bien que l’agence de conseil Mercer a classé Kampala en tête des villes les plus agréables d’Afrique de l’Est, devant sa voisine rwandaise Kigali et la capitale kényane Nairobi. Plus discrète, moins clinquante, Kampala vaut pourtant le détour. Résolument tournée vers l’avenir tout en restant solidement ancrée dans son histoire et sa culture, la métropole ougandaise mérite largement son titre de « Perle de l’Afrique ». Ici, sens de l’hospitalité, patrimoine et paysages enchanteurs offrent un avant-goût prometteur des mille et une richesses de l’Afrique.
Crédit-photo : Tatisana Hendzel