Déjà présente au Nigéria, au Kenya et en Ouganda, la bourse des matières premières vise une implantation dans sept nouveaux pays africains.
Solution destinée à mettre en relation producteurs et acheteurs de produits agricoles, les bourses de matières premières africaines s’imposent peu à peu dans le paysage de l’agribusiness. Dernier exemple en date de cette montée en puissance, la décision de l’AFEX Commodities Exchange – première bourse privée des matières premières agricoles au Nigeria – de s’implanter dans sept nouveaux pays du continent.
Une implantation en Côte d’Ivoire dès cette année
Cité par l’agence financière américaine Bloomberg, le PDG de la bourse, Ayodeji Balogun, a ainsi annoncé vouloir « étendre les opérations de AFEX Commodities Exchange à la Côte d’Ivoire cette année et au Ghana en 2024, avant de s’installer au Bénin, au Togo, en Tanzanie, en Ethiopie et en Zambie ». Objectif, capitaliser sur la croissance des échanges commerciaux intra-africains, suite à l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf), celle-ci devant notamment « débloquer une valeur significative » pour les différents produits traités par l’AFEX. Pour financer ce projet d’expansion à l’étranger- notamment l’augmentation des capacités de stockage de ses entrepôts – Ayodeji Balogun a confirmé que la Bourse prévoyait de lever dans l’année 30 milliards de nairas (65 millions de dollars) sous forme de dette.
Lancée en 2014, la place de l’AFEX opère aujourd’hui au Nigéria, au Kenya et en Ouganda, où elle permet de négocier plusieurs matières agricoles telles que le maïs, le sorgho, le soja, le riz paddy, le cacao, le gingembre, le sésame et la noix de cajou. Au total, selon les données communiquées par la Bourse, c’est l’équivalent de 2 milliards de nairas (4,3 millions de dollars) de produits agricoles qui seraient échangés quotidiennement.
