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Mauritius Telecom lorgne l’Afrique

Premier opérateur de l’île Maurice, Mauritius Telecom cherche de nouveaux relais d’expansion sur le continent africain. Les Seychelles, Madagascar, le Congo-Brazzaville et le Ghana sont notamment visés. 

Cité le 6 octobre par l’agence d’information financière Bloomberg, Kapil Reesaul, le directeur général de la société a confirmé que celle-ci évaluait des opportunités dans plusieurs pays africains. Parmi les pays cités comme potentiels cibles par l’opérateur, les Seychelles, Madagascar, le Congo-Brazzaville et le Ghana. 

Faire du développement international un levier de croissance 

De fait, Mauritius Telecom, qui compte un peu plus d’un million d’abonnés à la téléphonie mobile et près de 400 000 lignes fixes, cherche depuis de nombreuses années à faire du développement international un levier de croissance pour pallier le manque de perspectives offertes par le petit marché mauricien (1,3 million d’habitants), particulièrement concurrentiel (outre Mauritius Telecom, le marché est partagé avec les opérateurs MTML et Emtel) et déjà mature (taux de pénétration supérieur à 150 %). 

Interrogé par Bloomberg, Kapil Reesaul a par ailleurs précisé que l’expansion envisagée ne passerait pas nécessairement par l’acquisition d’un opérateur mobile existant et que celle-ci pourrait se déployer sur un autre canal que les communications mobiles. « Nous avons les ressources et la capacité d’investir, nous sommes soutenus par des banques réputées grâce à notre solide assise financière. Nous sommes donc à la recherche de nouveaux marchés et de marchés de niche où nous sommes convaincus de pouvoir reproduire ce que nous avons réalisé à Maurice », a développé le patron de Mauritius Telecom. 

L’opérateur français Orange comme actionnaire 

L’ambition portée par la direction de l’opérateur mauricien s’inscrit en tous les cas dans une stratégie appliquée depuis plusieurs années de profiter de la croissance du marché des télécoms à l’échelle continentale pour changer de dimension. Une approche qui ne donne toutefois pas toujours les résultats escomptés. Après avoir tenté de prendre le contrôle de Tigo Rwanda en 2017 (finalement racheté par l’Indien Airtel), l’opérateur mauricien avait essayé, l’année d’après, de mettre la main sur l’opérateur Uganda Telecom. Là encore, sans succès probant. Fondé en 1992, Maurice Telecom est détenu à hauteur de 33,49 % par l’État, 19 % par la banque publique SBM Holdings, 40 % par l’opérateur français Orange et 6,55 % par le Fonds national des pensions (NPF). 

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