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Mining Indaba : ce qu’il faut retenir de l’édition 2023

Mining Indaba

Organisée au Cap du 6 au 9 février, la 29e édition de la conférence Mining Indaba aura, une fois encore, confirmé son statut de forum emblématique de l’industrie minière africaine et donné le coup d’envoi à des initiatives majeures. Passage en revue de ces annonces clés.

Par la Rédaction

Comme de coutume au Mining Indaba, plus de 7 500 participants venus d’une centaine de pays avaient fait le déplacement pour assister aux nombreux débats sur l’avenir de la filière des mines africaines et, plus prosaïquement, noué de précieux contacts d’affaires afin de faire avancer leurs projets extractifs. Au-delà des multiples interventions des opérateurs miniers et des délégations gouvernementales, l’événement aura toutefois été marqué par deux développements clés, qui pourraient à terme rebattre les cartes du secteur à l’échelle continentale.

Sécuriser les approvisionnements en métaux nécessaires à la transition énergétique

Venus en nombre, les représentants de l’administration américaine, le sous-secrétaire d’État américain à la Croissance économique, à l’Énergie et à l’Environnement en tête, Jose W. Fernandez, ont notamment acté leur volonté de sécuriser les approvisionnements en métaux clés de la transition énergétique, présents notamment sur le continent. S’exprimant juste après l’adresse inaugurale du ministre sud-africain des Ressources minérales, Gwede Mantashe, le sous-secrétaire d’État américain a ainsi souligné que « selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande pour la plupart des minéraux en question [allait être multipliée] par quatre voire par six ». Le responsable américain a toutefois regretté que « [les États-Unis ne disposaient] pas aujourd’hui de suffisamment de ces ressources, mais qu’en plus les chaînes d’approvisionnement des ressources en question [n’étaient] pas assez diversifiées ». Une allusion à peine voilée à la main mise chinoise sur nombre de marchés des matières premières minérales.

Dans les faits, cette ambition de sécuriser les approvisionnements en minerais sera portée par le « Mineral Security Partnership (MSP) » – une initiative lancée en juin 2022 et conjointement pilotée par l’Australie, le Canada, la Corée du Sud, la Finlande, la France, l’Italie, le Japon, la Norvège, le Royaume-Uni, la Suède, l’Union européenne et bien sûr, les États-Unis. Objectifs affichés : appliquer des standards élevés de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) dans la manière d’extraire et de transformer les minerais concernés mais aussi partager l’information sur les projets miniers clés et promouvoir le financement de ces derniers.

Joignant les actes à la parole, les officiels américains ont précisé que leur pays avait déjà conclu plusieurs partenariats avec des structures telles que la compagnie publique zambienne ZCCM-IH pour la mise en valeur du gisement de cuivre de Mingomba et la réfection du site minier de Lubambe ou encore apporté leur appui à des projets tels que la mine de nickel de Kabanga, en Tanzanie.

De nouvelles campagnes d’exploration pour le nickel et le chrome en RDC


Autre développement d’importance qui a retenu l’attention des participants, l’annonce faite par le président Félix Tshisekedi de lancer « dans les prochains jours» – dans la région du Kasaï – des campagnes d’exploration pour le nickel et le chrome ; deux métaux clés dans la transition vers l’énergie verte. Présent à la conférence Mining Indaba , le chef de l’Etat congolais a notamment expliqué que « L’objectif [était] de découvrir de nouveaux gisements qui [pourraient] faire l’objet d’appels d’offres, en vue de conclure des partenariats public-privé mutuellement profitables » et que l’initiative serait pilotée par le service géologique national, tout juste créé. Le dirigeant politique par ailleurs confirmé que son pays était « à la recherche de partenaires pour investir dans le traitement du cobalt, du tantale, de l’étain et du lithium » et s’est fait VRP en promettant d’offrir des incitations telles que la mise en place d’une zone économique spéciale autour des gisements de lithium dans le sud-est de la RDC. Des propos qui n’auront pas échappé aux principaux opérateurs privés de la filière.

Crédit-photo : Mining Indaba






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