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Or : le Ghana récupère son trône de premier producteur africain

Or _ Le Ghana, au nouveau 1er producteur africain (2)

Connu de longue date pour sa richesse aurifère, le Ghana- anciennement appelé « Gold Coast (Côte de l’Or) » – est de nouveau le premier producteur africain de métal jaune. 

Joshua Mortoti, Président de la Chambre des Mines du Ghana

S’exprimant à la 95ème assemblée générale annuelle de la Chambre des Mines du Ghana le 9 juin, Joshua Mortoti, le président de l’institution, s’est félicité que le pays reprenne à l’Afrique du Sud la place de premier producteur aurifère du continent, « dans le sillage d’une progression de 32 % de la production en 2022 ». Une solide performance que la Chambre des Mines ghanéenne attribue en premier lieu à une hausse de 13 % en glissement annuel de la production industrielle d’or. Avec 3,1 millions d’onces produites, ce segment industriel représente près de 84 % de la production aurifère totale du pays. 

Au total, les volumes d’extraction associés au précieux métal ont atteint 3,7 millions d’onces (105 tonnes) en 2022, pour une valeur totale de 6,61 milliards de dollars. À l’inverse, l’Afrique du Sud, premier producteur d’or du continent en 2021, a vu sa production s’éroder de 20 % à (2,7 millions d’onces (84 tonnes) sur la même période, le pays étant frappé de plein fouet par les pannes récurrentes d’électricité mais plus encore, par l’épuisement progressif des filons aurifères. 

3,7 millions d’onces produites en 2022

Pour rappel, on retrouve plusieurs grandes compagnies étrangères dans l’exploitation de l’or au Ghana, notamment le premier producteur mondial Newmont ainsi que les géants AngloGold Ashanti et Gold FieldsPlus largement, les bons résultats de la filière aurifère ghanéenne doivent beaucoup à la restructuration en profondeur du secteur au cours des dernières années, à une montée en gamme dans la chaîne de valeur (il y a désormais deux raffineries d’or dans le pays) et à un meilleur contrôle des opérateurs : sous la pression des autorités publiques, de nombreux mineurs artisanaux illégaux, appelés localement « galamseys », ont dû ainsi cesser leurs activités aux cours des dernières années. Autant d’actions structurantes qui ont permis de tirer au mieux parti du « capital » aurifère du pays (10 % du PIB), l’un des trois moteurs de l’économie ghanéenne avec le cacao et le pétrole. 

Reste le plus dur : faire en sorte que les fruits de la filière aurifère soient équitablement partagés. Un bilan qui est pour l’heure mitigé. Dans une note récente traitant de l’économie ghanéenne, la Banque africaine de Développement a ainsi rappelé que « des années de croissance fondée sur les industries extractives n’ont pu répondre aux inégalités croissantes, ni créer des emplois décents »

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