Créatrices de richesse, pourvoyeuses d’emplois et moteurs du dynamisme économique observé sur le continent, les entrepreneuses africaines sont les self-made-women ultimes. Des battantes présentes dans toutes les régions du continent, notamment au Maghreb. Forbes Afrique passe ici en revue les plus éminentes entrepreneuses venues d’Afrique du Nord ; des femmes mises en lumière dans notre classement des 50 Africaines les plus influentes.
Par la Rédaction
Salwa Akhannouch (Maroc)
Luxe
Fondatrice du groupe Aksal, premier distributeur de produits haut de gamme au Maroc (Fendi, Ralph Lauren, La Martina…) Salwa Idrissi Akhannouch est la petite-fille du célèbre homme d’affaires berbère Haj Ahmed Belfiqih et l’épouse d’Aziz Akhannouch, actuel chef du gouvernement et première fortune du pays selon Forbes (2,2 milliards de dollars). Des origines privilégiées et une proximité avec le pouvoir économique et politique marocain n’expliquant toutefois que partiellement le succès de la patronne d’Aksal, qui a su mettre à profit son sens aigu des affaires pour mener à bien des projets d’envergure tels que le lancement du plus célèbre centre commercial du pays, le Morocco Mall de Casablanca, fin 2011.
Miriem Bensaleh-Chaqroun (Maroc)
Groupe diversifié
Miriem Bensaleh-Chaqroun est la fille d’Abdelkader Bensalah, acteur majeur de l’indépendance du Maroc et fondateur du conglomérat Holmarcom, l’un des groupes industriels, commerciaux et financiers les plus importants du pays. Aînée d’une fratrie de cinq enfants, elle rejoint le groupe familial en tant qu’administrateur après de brillantes études à l’ESCP (École supérieure de commerce de Paris) en France, et pilote le développement de l’entreprise Les eaux minérales d’Oulmès pendant plusieurs décennies. Forte de son bilan à la tête du leader incontesté de la production et commercialisation d’eaux minérales du Royaume, elle est la première femme à devenir présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Cette pilote d’avion privé et de Harley Davidson y impose sa marque, simplifiant notamment les procédures administratives des entreprises, ce qui lui vaut d’être reconduite pour un second mandat en 2015.
Touria El Glaoui (Maroc)
Art et culture
En une décennie, Touria El Glaoui est parvenue à introduire une nouvelle dimension dans le marché de l’art contemporain international : le continent africain, grâce à la première et unique foire européenne dédiée à l’art contemporain africain et à sa diaspora, 1-54 Contemporary African Art Fair, créée en 2013 à Londres. Une première en Europe et un coup de maître. Pour le lancement, cette financière de formation, stratège, choisit de tenir l’événement en même temps que la Frieze Art Fair, à la prestigieuse Somerset House. 1 h 54 est une révélation immédiate. Clé de ce succès, l’habileté d’El Glaoui à réunir galeristes et artistes de talent, médias et collectionneurs de renom, démontrant ainsi l’existence d’un marché bien réel. Plateforme aujourd’hui reconnue de tous, 1 : 54 a rassemblé pour son édition-anniversaire (octobre 2022) plus de 130 artistes représentés par 50 galeries.
Saïda Neghza (Algérie)
Construction
À la tête de Soralcof, un groupe algérien actif dans la construction et le BTP, Saïda Neghza est présidente depuis 2016 de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) — doyenne des organisations patronales du plus grand pays d’Afrique et quatrième puissance économique continentale par le PIB. Une position qui fait d’elle une figure du patronat et de l’entrepreneuriat algérien, la dirigeante ayant débuté son ascension dans les affaires durant les années 1990 avec une entreprise de torréfaction de café. Par la suite, dans le sillage du retour de la croissance économique et des programmes d’investissements publics massifs dans les infrastructures, elle décidera de se lancer dans la filière construction. Engagée, Saïda Neghza défend par ailleurs la place des femmes dans la société ainsi que le droit des enfants.