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Yvette Mwanza Mwamba, Kivu Mineral Resources : “Le Secteur Des Mines Demeure Le Pilier De l’Économie Congolaise”

Présidente de la Chambre des mines au sein du conseil provincial de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) au Nord-Kivu, Yvette Mwanza Mwamba est l’une des rares femmes à diriger une entité minière dans ce pays. Entretien avec une experte des mines, qui travaille depuis plus d’une vingtaine d’années dans une province régulièrement en proie à des conflits armés.

Propos recueillis par Patrick Ndungidi


Forbes Afrique : Vous occupez plusieurs fonctions. Pourriez-vous nous les rappeler ?

Yvette Mwanza Mwamba : Je suis présidente de la Chambre des mines au sein du conseil provincial de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et vice-présidente de la commission provinciale du suivi des activités minières. Je suis également directrice générale de Kivu Mineral Resources et juge consulaire au tribunal de commerce de Goma (Nord-Kivu). Également mandataire en mines et carrières, je conseille et j’assiste les investisseurs étrangers. Je peux également représenter une entreprise étrangère à travers le cabinet Invest in mining SARL.

Yvette Mwanza Mwamba


Quelle est la raison d’être de la Chambre des mines ?

Y. M. M. : La Chambre des mines regroupe les entreprises minières membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Chaque conseil provincial de la FEC est composé d’un représentant de chaque activité économique, dont le secteur des mines. Je représente donc les entreprises minières au sein du conseil provincial de la FEC au Nord-Kivu. La Chambre des mines permet aux opérateurs miniers de parler d’une même voix face au gouvernement et de faire valoir ses intérêts. Le but est de trouver un équilibre entre les intérêts de l’État et ceux des opérateurs du secteur minier. L’État est en quête de moyens pour mener sa politique et les miniers ont des obligations fiscales. Néanmoins, il faut éviter que les pouvoirs publics n’abusent de leur pouvoir. Le Code minier est à la fois opposable à l’État et aux entreprises minières.

Entrée d’une mine de zinc


Quelle est la cartographie actuelle du secteur minier de la RDC ?

Y. M. M. : Cette cartographie s’articule par provinces. Certaines sont cupro-cobaltifères, d’autres aurifères et stannifères [contenant de l’étain, NDLR]. Les premières se situent dans le sud-est de la RDC : le Lualaba, le Haut-Katanga et une partie du Haut-Lomami abritent une grande production de cuivre, de cobalt et d’autres minerais comme le zinc, le manganèse et le nickel. La majorité des entreprises minières de la RDC sont actives dans ces provinces, avec une exploitation minière industrielle, menée à grande échelle.

Les provinces du Maniema, du Nord et du Sud-Kivu sont essentiellement stannifères, avec la filière des 3 T (coltan, cassitérite et tungstène). Ces provinces sont également riches en or et pierres de couleur utilisées dans la joaillerie. À la différence du Katanga, l’exploitation minière y est principalement artisanale. Pendant la deuxième République jusqu’au début des années 90, la Sominki, issue de la fusion des sociétés Cobelmin-Zaïre, Kinoretain, Kundamines, Miluba, Minerga, Miluba, M.G.L, Symetain, Kivumines et Phibraki, était la seule grande entreprise minière qui exploitait les 3 T et l’or, à grande échelle, dans les trois provinces issues du démembrement du Kivu.

Malheureusement, la dégradation de la situation sociopolitique du pays, avec ses conséquences sur la conjoncture économique, a paralysé les activités de cette entreprise du portefeuille de l’État, qui était considérée comme la locomotive économique du Kivu. La nature ayant horreur du vide, les concessions minières de la Sominki, devenue SAKIMA suite à la convention de 1997, ont été envahies par les exploitants miniers artisanaux. C’est ainsi que la Sakima, obligée de composer avec cette réalité, a noué des partenariats avec des unités de traitement pour lui permettre de canaliser cette production dans le circuit officiel de commercialisation. Les méthodes d’exploitation sont donc encore rudimentaires. Des coopératives encadrent les artisans miniers et acheminent leur production à Bukavu, à Goma où à Kindu, où sont basées les entités de traitement. Et celles-ci procèdent au traitement et à la concentration des minerais, afin d’obtenir le produit minier marchand.

Bakavu, RDC

Pour sa part, le diamant est exploité dans les provinces du Kasaï, où opère notamment la société Anhui Congo d’investissement minier (SACIM), qui exporte sa production à partir du Kasaï oriental, alors que l’entreprise publique Minière du Bakwanga (MIBA) demeure dans la léthargie.

Au nord du pays, la grande multinationale Kibali Gold Mines assure l’exploitation industrielle de l’or dans la région de Watsa, dans le Haut-Uélé. Elle est la première entreprise exportatrice de l’or d’exploitation industrielle. Pour sa part, l’entreprise publique Société minière de Kilo Moto (Sokimo) peine à se relancer. À l’époque, c’est l’office des mines d’or de Kilo Moto qui exploitait de l’or dans l’actuelle province de l’Ituri. Cette dernière abrite également plusieurs comptoirs d’achat d’or, à Bunia principalement. De son côté, la province de la Tshopo dispose aussi de comptoirs d’achat d’or et de diamant. Le diamant de joaillerie y est également exploité.

En résumé, la plus grande production minière de la RDC se trouve donc dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba. Le Nord-Kivu se place en tête dans la production du coltan et de la cassitérite, à travers Alphamin Bisie Mining. Le Sud-Kivu, le Maniema, le Haut Lomami, ainsi qu’une partie du Tanganyika, figurent également sur la liste des provinces stannifères de la RDC.


Combien d’entreprises minières opèrent au Nord-Kivu, là où vous êtes basée ?

Y. M. M. : Sur la base des rapports des services des mines du ressort, la province du Nord-Kivu compte plus de 150 titulaires miniers et de carrières octroyées, et 12 entités de traitement agréées. Mais la plupart d’entre elles ont mis en veilleuse leurs activités, à cause de la guerre. D’autres continuent à exercer dans les zones qui ne sont pas directement impactées par le conflit. Actuellement, les territoires de Masisi et de Rutshuru sont occupés par le M23 dans leur quasi-totalité et les entreprises détenant un titre minier ou une autorisation d’exploitation de produits de carrière dans ces territoires ne peuvent y exercer leurs activités. Mais les entreprises dont les activités se situent dans le territoire de Walikale peuvent poursuivre leurs opérations, car ce territoire n’est pas encore affecté par le conflit. La multinationale AlphaminBisie Mining (ABM), par exemple, a des opérations à Walikale. En outre, l’entreprise publique SAKIMA (Société aurifère du Kivu et du Maniema) y a également des contrats de partenariat avec certaines entités de traitement basées à Goma et qui s’approvisionnent dans ses concessions.


Avec ce conflit, comment sont évacués les minerais traités dans ces zones ?

Y. M. M. : Même si certaines voies d’évacuation sont déjà impactées par le conflit qui sévit dans cette partie du pays, des voies alternatives existent, notamment en passant par le territoire de Lubutu, au Maniema, pour déboucher par Kisangani et Beni, à la frontière de Kasindi (frontière RDC/Ouganda, NDLR) ou vers le sud, en transitant par le Sud-Kivu. Comme le territoire de Walikale occupe une position charnière, il est possible d’évacuer les minerais via le Sud-Kivu ou via le Maniema.


Revenons à votre entreprise, Kivu Mineral Resources. En quoi consistent ses activités ?

Y. M. M. : Kivu Mineral Resources (KMR) est une entité économique légalement constituée, qui procède au traitement des minerais afin d’obtenir un produit minier marchand avec une valeur ajoutée. Nous procédons au traitement minéralurgique des minerais des 3 T : cassitérite, tungstène et tantale (coltan), pour exporter les concentrés.


Quel est votre volume de production ?

Y. M. M. : Nous produisons entre 50 et 60 tonnes par mois équivalent à deux ou trois conteneurs de 40 pieds de concentrés. Parfois, nous recevons également, par avion, des minerais en provenance de la province du Maniema, afin de les traiter à Goma. Après avoir payé toutes les taxes et obtenu le certificat CIRGL [Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, NDLR], ces minerais sont exportés.


En quoi consiste ce certificat et quelle est son importance ?

Y. M. M. : Le certificat de la CIRGL est un mécanisme mis en place par les chefs d’État et de gouvernement de la région dans le cadre des six outils de lutte contre l’exploitation illégale des minerais dans la région des Grands Lacs. C’est la suite logique du pacte de 2006 sur la sécurité, la stabilité et le développement de la région, qui compte dix protocoles, dont celui relatif à la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles. L’objectif est d’empêcher que les minerais issus des zones de conflit ne puissent accéder au circuit officiel de commercialisation. Pour ce faire, les produits miniers doivent répondre aux exigences de certification de la CIRGL. C’est, en quelque sorte, l’équivalent du processus de Kimberley sur la certification des diamants.


Dans quels pays exportez-vous les minerais traités ?

Y. M. M. : Via notre trader, qui s’occupe de la commercialisation au niveau international, nous exportons vers plusieurs destinations. Les plus connues pour le moment sont la Thaïlande avec Thaissarco, une des plus grandes fonderies d’étain à travers le monde, la Chine et la Malaisie. Toute la production est destinée à l’export. Néanmoins, en cas d’absence d’acheteurs à l’étranger, elle peut être vendue à une autre entité de traitement au niveau local, qui pourra la revendre à ses clients à l’étranger.

« Les destinations les plus connues pour le moment sont la Thaïlande, la Chine et la Malaisie »


Quels sont les grands projets miniers actuellement en cours au Congo ?

Y. M. M. : Actuellement, nous avons un projet d’exploitation du lithium dans la localité de Manono, ainsi que le projet Sicomines, qui est un partenariat entre l’État congolais et un groupe d’entreprises privées de Chine. D’autres projets sont déjà en phase de maturité au Lualaba, comme Kamoa Copper ou Kipushi Copper dans le Haut-Katanga. Ce sont de grands projets qui font parler de la RDC en termes d’augmentation de la production minière.

La RDC est en effet le premier producteur mondial de cobalt, ainsi que le troisième producteur mondial de cuivre et le premier producteur de cuivre en Afrique, avec une production de plus de 2 millions de tonnes de cuivre cathode par an. Dans le Nord-Kivu se situe le grand projet d’exploitation de l’étain, dans la mine de classe mondiale de Bisie, où opère la multinationale canado-sudafricaine AphaminBisie Mining.

Évolution des exportations en tonne de cuivre, de cobalt et de zinc pour 2023 – Source : Ministère des Mines RDC

D’autres projets ont été mis en veilleuse à cause de la guerre, notamment le projet de cimenterie du Kivu, qui devait s’implanter dans le Rutshuru, zone très riche en calcaire. Ce dernier est une des matières premières qui entrent dans la fabrication du ciment gris. En outre, le projet d’exploitation du pyrochlore dans la mine de Lueshe, dans le Rutshuru, est aussi malheureusement bloqué à cause de la guerre.

Par ailleurs, l’exploitation des terres rares n’est quasiment jamais évoquée, alors que ce sont des minerais stratégiques présents au Nord-Kivu et dans d’autres provinces.  Disposer de terres rares constitue une grande opportunité pour le pays et la RDC a la responsabilité d’accorder une importance à l’exploitation ces terres en participant au forum mondial organisé chaque année en Chine, puisque ce sont des minerais qui revêtent une grande importance dans le domaine de l’innovation technologique. Il s’agit d’un enjeu mondial. Le retour de la paix est la condition sine qua non pour que ces différents projets se matérialisent. 

« Disposer de terres rares constitue une grande opportunité pour le pays »

Évolution des exportations en tonne de cuivre, de cobalt, de zinc et de diamant de 2013 à 2023 – Source : Ministère des Mines RDC
Évolution des exportations en tonne d’or, de coltan, de cassitérite et de wolframite de 2013 à 2023 – Source : Ministère des Mines RDC

Le coltan est aujourd’hui l’un des minerais les plus demandés au monde. Comment est-il exploité en RDC ?

Y. M. M. : Depuis 2017, la RDC est redevenue le premier pays producteur de coltan au monde, même si beaucoup de personnes pensent ou affirment le contraire. Le rapport US Geogical Survey Mineral commodity summaries indique que la RDC a repris la première place depuis 2017. Entre 1998 et 2003, à l’époque de la rébellion du RCD Goma et d’autres mouvements rebelles actifs principalement dans la partie Est et Nord Est de la RDC, la RDC n’était pas classée. Ce sont les pays voisins qui apparaissaient dans le classement mondial de production de coltan, de cassitérite et de tungstène. Juste après la réunification du pays et la reprise du contrôle du territoire par le gouvernement central, les statistiques ont commencé à remonter progressivement et aujourd’hui, la RDC est le premier producteur africain de la cassitérite, le 5e producteur mondial d’étain et donc le premier producteur mondial de coltan, même si 100 % de la production est artisanale.

« Depuis 2017, la RDC est redevenue le premier pays producteur de coltan au monde »

Néanmoins, en 2023, suite à la guerre qui a éclaté au Nord-Kivu, le Rwanda a un peu devancé la RDC. Mais l’écart n’est pas très grand. Cette année 2024, étant donné que le M23 occupe le territoire de Masisi, le poumon économique de la province du Nord-Kivu, où réside plus de 50 % de la production nationale de coltan et comme cette partie du pays échappe au gouvernement, la production va se diriger vers les pays voisins et cela pourra influencer les statistiques. Il va falloir attendre la fin de l’année, après la compilation des chiffres, mais ce scénario est néanmoins le plus probable.


Combien le secteur minier rapporte-t-il à la RDC ?

Y. M. M. : L’économie de la RDC est peu diversifiée et c’est le secteur minier qui participe à la stabilité du cadre macro-économique. Une baisse de tous les cours des métaux impacte directement notre cadre économique. Si la balance commerciale du pays est excédentaire et les réserves de change sont alimentées, c’est parce que 90 % des exportations sont constitués de produits miniers marchands.

« Toutes les provinces du pays ont un potentiel minier »

La RDC peut, à la fois, exploiter les mines et assurer les cultures de rente comme le thé, le café, le riz, le cacao, la canne à sucre, qui ne sont pas développées chez nous. Néanmoins, le secteur des mines demeure le pilier de l’économie congolaise. La croissance économique du pays est soutenue par les exportations des produits miniers marchands. L’économie congolaise a résisté après le Covid-19 parce que les prix des métaux ont augmenté en 2021 et ont permis de soutenir la croissance. Des politiques publiques sont nécessaires pour faciliter un développement à grande échelle du secteur minier à travers toute la République et pas seulement dans le Katanga. Toutes les provinces du pays ont un potentiel minier.


En quoi consiste le fonds minier mis en place par le gouvernement congolais ?

Y. M. M. : Le fonds minier pour les générations futures est une forme de fonds souverain institué lors de la révision du Code minier de 2018. À chaque exportation de minerai, les exploitants miniers payent 10 % de la valeur marchande. Ce fonds a notamment pour objectifs la diversification de l’économie et le financement de la recherche géologique, car la RDC a une connaissance limitée de son territoire national sur le plan géologique. Le pays ne dispose pas de données certifiées sur ses réserves géologiques. Ce fonds vise également à investir dans des projets à caractère structurant et de diversification de l’économie. Le gouvernement en a réglementé les activités par décret.

En tant qu’opérateurs économiques, nous devons nous acquitter de notre obligation légale de payer, à chaque exportation, ce qui est dû au fonds minier pour les générations futures. À travers sa création, la RDC s’est inspirée de pays comme le Qatar ou l’Arabie Saoudite. Richement dotés en ressources naturelles, mais souvent tributaires des fluctuations de la conjoncture économique au niveau mondial, ces pays sont expérimentés dans la gestion des fonds souverains grâce auxquels ils ont réussi à diversifier leurs économies, renforçant ainsi leur résilience.

« La RDC a une connaissance limitée de son territoire national sur le plan géologique »


Parlons de la révision du Code minier, en 2018. Cette révision a-t-elle apporté des améliorations dans le secteur ?

Y. M. M. : Le Code revu de 2018 est le fruit de grandes discussions entre toutes les parties prenantes. La Chambre des mines et la société civile ont beaucoup milité pour la révision du Code de 2002. Beaucoup d’innovations ont été apportées en termes de responsabilité sociétale et environnementale des entreprises. Pour sa part, la Chambre des mines fournit des efforts conséquents pour se soumettre aux exigences du Code, même si certaines de nos demandes n’ont pas été satisfaites, notamment la clause de stabilité*, qui a été réduite de dix à cinq ans.


Pour finir, quels sont aujourd’hui les défis dans le secteur minier congolais ?

Y. M. M. : Le grand défi réside dans l’application même du Code minier, car certains préposés de l’État l’interprètent selon leurs humeurs et l’appliquent selon leurs propres intérêts. L’autre grand défi est le déficit criant en matière d’énergie et en infrastructures de base. La logistique est un grand défi pour la RDC, pas seulement dans le secteur minier mais dans tous les secteurs, et cette absence de connectivité freine le décollage économique de notre pays. La RDC doit également fournir des efforts pour digitaliser les procédures administratives qui, ailleurs, sont de plus en plus dématérialisées. L’État doit créer un cadre et un écosystème censés permettre au secteur privé d’être compétitif et attractif.  


*Le Code minier de 2002 avait accordé aux entreprises minières un certain nombre d’avantages fiscaux et douaniers, ainsi qu’un régime des changes particulier. La durée desdits avantages a été ramenée de dix à cinq ans.


Les Terres Rares 

Les terres rares constituent un ensemble de 17 éléments métalliques du tableau périodique des éléments. Y figurent 15 Lanthanides : Lanthane, Cérium, Praséodyme, Néodyme, Prométhium, Samarium, Europium, Gadolinium, Terbium, Dysprosium, Holmium, Erbium, Thulium, Ytterbium et Lutécium, ainsi que Scandium et Yttrium. Elles tirent leurs noms de Lavoisier, qui les a identifiées au 18e siècle comme étant moins abondantes que d’autres terres connues à l’époque telles que la chaux, l’alumine, la silice, etc. Aujourd’hui, ce sont les difficultés à les extraire et à les exploiter qui les rendent rares. Leur prix varie en fonction de l’usage et de la rareté de chaque élément. Les terres rares légères sont utilisées pour leurs propriétés magnétiques exceptionnelles et les terres lourdes servent à repousser le point de température où les aimants perdent leur magnétisme. Elles sont omniprésentes dans quatre secteurs industriels qui représentent 10 % de l’économie mondiale, à savoir : le numérique (téléphones portables, disques durs et écrans), l’énergie (turbines d’éoliennes en mer, moteurs de voitures électriques et hybrides), médical (appareils et robots) et l’armement.


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