Déjà présent sur le continent, le groupe australo-chinois a annoncé l’acquisition de Cuprous Capital, propriétaire de la prometteuse mine de cuivre botswanaise de Khoemacau.

^{Par Jacques Leroueil}

Producteur majeur de cuivre sur le continent, le Botswana attire de plus en plus les grands opérateurs internationaux de la filière. Basé à Melbourne (Australie), le groupe minier australo-chinois MMG a confirmé la signature d’un accord visant à acquérir la société Cuprous Capital, détentrice de la mine de Khoemacau, située dans le nord-est du Botswana.

Une acquisition pour près de deux milliards de dollars

Estimée à 1,88 milliard de dollars, l’opération devrait être finalisée au cours du premier semestre 2024 et renforcer la production cuprifère de l’opérateur minier — filiale de China Minmetals Corporation, une entreprise détenue majoritairement par l’État chinois — avec la prise de contrôle de ce site extractif capable de livrer annuellement entre 60 000 à 65 000 tonnes de concentré de cuivre et dont la capacité de production pourrait théoriquement être portée à 155 000 tonnes par an. Un actif clé à l’heure où les besoins en approvisionnement de métaux critiques (cuivre, cobalt, lithium, nickel…) ne cessent de progresser à l’échelle planétaire pour assurer la transition énergétique. Le métal rouge est notamment utilisé dans la production de véhicules électriques, et pour le transport des énergies renouvelables (solaire et éolien en particulier).

De fait, l’annonce a été très bien accueillie par la communauté des investisseurs. À la Bourse de Hong Kong, l’action de MMG a bondi de plus de 7 % dans la foulée de la publication du communiqué confirmant le deal, qui renforce encore un peu plus la présence de MMG sur le continent. Dans la filière cuivre, le groupe est aussi présent en RD Congo, mais aussi en Afrique du Sud, avec une mine de chrome. L’agence Reuters a pour sa part révélé qu’outre MMG, plusieurs autres sociétés avaient exprimé leur intérêt pour racheter la mine, les acheteurs potentiels incluant notamment les minières sud-africaines Impala Platinum, Exxaro Resources et Sibanye Stillwater, de même que les Chinois Zijin Mining et Chinalco.

Une annonce saluée par les investisseurs

Entrée en production en 2021, la mine de Khoemacau devrait opérer pendant au moins deux décennies. Commentant l’acquisition, Jiqing Xu, le président de MMG s’est réjoui que « Khoemacau [soit] une mine en exploitation de grande qualité, dotée d’un solide potentiel d’expansion, située dans l’une des régions minières les plus prometteuses d’Afrique, la ceinture de cuivre du Kalahari, au Botswana, et capable de soutenir les chaînes d’approvisionnement mondiales ».