Le vendredi 7 juin 2019 se tiendra à l’hôtel intercontinental de Paris, située sur les Champs-Elysées, la première édition du gala de charité « Bomoyi », organisée par la belgo-congolaise Nana Shodu, via l’organisation non gouvernementale « Bomoyi » dont elle est la fondatrice.
«Cet événement est placé sous le signe de la solidarité et de la générosité », fait savoir Nana Shodu, qui a débuté sa carrière professionnelle au parlement bruxellois en Belgique avant d’être repérée et recrutée par l’Organisation de coopération et développement économique (OCDE), basée à Paris.
«Bomoyi » (qui signifie « la vie » en lingala, l’une des quatre langues nationales de la RDC) est opérationnelle en RDC et en France, où l’Ong travaille en partenariat avec les autorités françaises, spécialement dans la ville de Bobigny. Depuis 2013, l’Ong y est active dans les quartiers populaires dits « quartiers prioritaires de la politique de la ville », en faveur du développement du lien social et de l’éducation, dans cette ville. D’autre part, l’Ong œuvre pour la promotion de la solidarité internationale dans le domaine de la santé maternelle et infantile, et de l’éducation pour tous en Afrique, ainsi que dans l’autonomisation de la femme.
C’est dans le but de sensibiliser sur toutes ces questions qu’est organisé ce gala de charité, où de prestigieux invités ont été conviés, parmi lesquels la première dame de la France, les premières dames de quelques pays africains ainsi que plusieurs officiels. Le gala auquel « toute personne ayant un coeur » est invitée mettra notamment en lumière toutes les causes défendues par « Bomoyi » dans plusieurs secteurs : la santé, avec le phénomène des « maternités-prisons », où des femmes sont retenues prisonnières dans les maternités faute de moyen de paiement des frais qui leur sont demandés ; l’éducation, avec la question de la scolarisation des« shégués », enfants des rues de la ville de Kinshasa et des orphelins de Kinshasa » ; l’autonomisation de la femme et l’agriculture. « L’Afrique regorge de terres arables et pourtant laissées pour compte, la dotation de femmes du bagage intellectuel requis, de la formation adéquate, leur permettrait pourtant de tirer de cette terre l’approvisionnement nécessaire à l’alimentation de leurs enfants et de toute la population africaine et mondiale », explique Nana Shodu.
La fondatrice de « Bomoyi » est également favorable à la mise en place de coopératives de femmes susceptibles de permettre le déploiement de femmes dans plusieurs secteurs d’activités utiles à la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB)des pays en développement.
Une levée de fonds pour financer des projets
Ainsi, le gala permettra aussi d’effectuer une levée de fonds qui servira à la construction d’une école, d’une maternité ainsi qu’à la mise ne place d’une coopérative. « Nous voulons contribuer à mettre fin au phénomène de « maternité-prison ». Nous bâtirons une école et une maternité. Il n’y aurait plus de coûts exorbitants pour que les enfants puissent aller à l’école. Cette école disposera également d’une cantine afin de permettre aux enfants qui n’ont pas pu se nourrir chez eux de bénéficier d’un repas. Les fonds qui seront levés serviront à mettre en place ces différents projets en RDC pour commencer et à les dupliquer dans les autres pays d’Afrique également dans le besoi.», fait savoir Nana Shodu.
La levée de fonds permettra également de financer des projets en France, où évolue « Bomoyi », principalement un projet relatif à la réduction de la fracture numérique dans les banlieues, un des objectifs du président français Emmanuel Macron. «A travers ce gala, nous voulons aussi démontrer que nous sommes dans l’action », a indiqué Nana Shodu, qui précise que le coût de tous ces projets réunis est évalué à 800.000 euros. Les détails de financement de tous ces projets seront contenus dans la plaquette qui seront distribués aux participants à ce gala. Chaque participant pourra ainsi choisir librement le projet qu’il souhaite financer. «En fonction des fonds levés par projet, nous saurons ainsi lequel sera prioritaire dans la mise en oeuvre », a fait savoir Nana Shodu qui, sur fonds propres, a déjà acheté des terrains à Kinshasa, où sera notamment développé le projet « Autonomisation de la femme dans le secteur de l’agriculture ».
Des projets à indicateurs palpables et mesurables
Des projets plus rapides à concrétiser sur lesquels elle a souhaité travaillé, après avoir évolué comme coordinatrice de projets à l’OCDE dans les diverses divisions et projets liés à l’investissement et où, au contact de différentes institutions publiques et privées au niveau local et international (Banque mondiale, Agence internationale de l’énergie, l’UNESCO, commission de l’Union européenne, union Africaine, le NEPAD, etc.) elle a remarqué que les différents projets financés prenaient des années pour être concrétisés. D’où sa volonté avec « Bomoyi » de s’inscrire dans l’action et non dans l’abstrait ainsi que de travailler sur des projets à indicateurs palpables et mesurables. «Je me suis évertuée depuis 2002, dans le cadre de mes fonctions à œuvrer pour l’amélioration du climat de l’investissement des pays membres et non-membres de l’OCDE, ainsi que des pays BRICS par le déploiement des outils et principes directeurs de l’OCDE au service et en faveur de l’économie locale et régionale des pays post-conflit d’Afrique subsaharienne et la lutte contre la corruption. Plus d’une dizaine d’année après mes débuts à l’OCDE, j’ai eu à cœur de me consacrer -pour un temps- à des projets spécifiques à échelle réduite, et aux résultats concrets, palpables et visibles en accord avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement, reconduits en 2015 sous forme des Objectifs de Développement Durable», explique Nana Shodu qui compte étendre les activités de son ong dans d’autres pays en Afrique et aussi en Belgique.