Déterminé à diversifier ses partenariats, Londres a accueilli le premier forum sur le commerce et l’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique de l’Ouest et du centre. Un premier événement réussi qui devrait en annoncer d’autres.

Par la Rédaction

Tenu à Londres le 19 octobre, le forum inaugural sur le commerce et l’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique de l’Ouest et du Centre  aura fait le plein avec la participation d’environ 500 délégués, dont six chefs de mission britanniques représentant huit pays africains, ainsi que des hommes politiques et des chefs d’entreprise britanniques et africains. Une première pour le Royaume-Uni, qui confirme ainsi son regain d’intérêt pour le continent dans cette ère post-Brexit. De fait, si les relations bilatérales ont déjà été revues avec des pays anglophones stratégiques, le Nigéria entre autres, il s’agit désormais d’aller plus loin, en ciblant notamment l’Afrique francophone.

Les acteurs de cette région ont en tous les cas répondu favorablement à l’invitation de leurs partenaires britanniques. « Des centaines de politiciens et de chefs d’entreprise de haut niveau ont participé [au forum] et des accords d’une valeur de plusieurs millions de livres ont été annoncés », s’est notamment félicité DMA Invest, l’un des co-organisateurs de l’événement avec le ministère britannique du commerce international et l’organisation UK Export Finance –  dans un communiqué.

Au total, les transactions annoncées ont dépassé la centaine de millions de livres sterling, deux montages financiers d’une valeur totale de 174,5 millions de livres sterling pour des projets de construction au Bénin et au Togo, figurant notamment parmi les deals scellés. Ces opérations, financées par la Deutsche Bank et la MUFG Bank, et garanties par l’UKEF, ont été annoncées lors du forum par Sir James Duddridge, alors ministre du commerce international de l’éphémère gouvernement Truss.

« Montrer aux investisseurs britanniques que l’Afrique francophone est ouverte aux affaires »

Un succès pour la direction de DMA Invest puisque « l’objectif de l’événement était de montrer aux investisseurs britanniques que l’Afrique francophone est ouverte aux affaires et de démontrer la richesse des opportunités disponibles ».

L’événement aura également été l’occasion pour la Grande-Bretagne de mettre en avant les projets qu’elle soutient dans la région et d’en souligner leur impact.  « L’année dernière, l’UKEF a apporté un soutien de 400 millions de livres sterling à des projets dans les pays d’Afrique occidentale et centrale », a notamment rappelé Tim Reid, directeur du groupe d’affaires UKEF, ce dernier ajoutant que « les opportunités du Forum ne se [mesureraient] pas seulement en termes d’accords conclus et de protocoles d’accord signés, mais aussi en termes de relations établies et consolidées ».

« Cet événement historique ouvre la voie à une coopération économique toujours plus grande avec cette région géographique en pleine croissance »

Atam Sandhu, PDG de DMA Invest, s’est quant à lui dit « surpris par le niveau de soutien et d’intérêt  [pour le forum] ». De quoi « ouvrir la voie à une coopération économique toujours plus grande avec cette région géographique en pleine croissance, de plus en plus importante et stratégique », a conclu le dirigeant. En attendant, l’exercice devrait se reproduire, « le forum [devant] devenir un événement annuel, avec une expansion l’année prochaine pour accueillir un plus grand nombre de délégués », pouvait-on lire dans le communiqué précité.  

En photo : Le ministre togolais du commerce, Kodzo Adedje, avec Sir James Duddridge, alors ministre britannique du commerce international, lors du forum sur le commerce et l’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique de l’Ouest et du centre. Crédit-photo : DR