La lune de miel entre le site panafricain d’échange de cryptomonnaies Yellow Card Financial et les investisseurs se poursuit. Après avoir bouclé l’année dernière un financement de 15 millions de dollars, la plateforme de négoce de crypto-actifs a annoncé le 19 septembre avoir conclu une nouvelle levée de fonds pour un montant de 40 millions de dollars.
Par la Rédaction.
Du côté des investisseurs présents au tour de table, l’opération, qui se faisait en série B, a impliqué Polychain Capital, Valar Ventures, Third Prime, Sozo Ventures, Castle Island Ventures, Fabric Ventures, DG Daiwa Ventures, The Raba Partnership mais aussi Jon Weiner, Alex Wilson, Pat Duffy et d’autres investisseurs individuels. Les fonds collectés devraient quant à eux être utilisés pour poursuivre l’expansion de la société sur le continent et développer de nouveaux produits.
Cité dans un communiqué, le PDG et cofondateur de Yellow Card, Chris Maurice s’est pour sa part félicité que cette « levée de fonds, étant donné le marché actuel, montre non seulement la résilience de [l’équipe Yellow Card], mais réitère également l’appétit pour la cryptomonnaie ainsi que sa nécessité en Afrique ». Lancée au Nigeria en 2019, la plateforme d’échange cherche à démocratiser les principales cryptomonnaies (bitcoin, ethereum, stablecoins) en les rendant accessibles aux usagers africains. Yellow Card fournit notamment des services financiers à ses clients dans 16 pays et a étendu récemment ses opérations au Gabon, en République démocratique du Congo, au Rwanda et au Sénégal.
Recherche de partenariats
Dans cette nouvelle phase d’expansion qui s’ouvre, l’entreprise a par ailleurs confirmé rechercher des partenaires stratégiques pour atteindre ses objectifs. « Nous cherchons à travailler avec, non seulement les sites d’échange de crypto-monnaies, mais aussi avec toute entreprise qui ferait quoi que ce soit dans le secteur financier au sens large sur le continent[…] », a notamment indiqué le patron de la société, tout en précisant qu’il cherchait des partenariats B2B qui permettent « à d’autres entreprises d’utiliser l’infrastructure Yellow Card pour faciliter considérablement les choses pour leurs utilisateurs sur le continent ».
Une dynamique positive qui n’empêche toutefois pas l’existence de nombreux défis, notamment réglementaires. De fait, alors que l’accent mis par Yellow Card sur les transferts de fonds, les paiements et les produits d’épargne s’aligne sur ce que la plupart des experts considèrent comme les points forts des crypto-monnaies, le manque de clarté réglementaire dans de nombreux pays africains continue d’entraver la capacité des start-up de la filière à réellement s’imposer sur la scène financière continentale.