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Djibril Cissé, l’éclectique

« Footballeur un jour, footballeur toujours »

L’entretien tirant à sa fin, l’auteur de ces lignes se hasarde à revenir sur l’actualité brûlante du moment, la Coupe du monde. S’il a pris sa retraite sportive, l’ex-enfant terrible du ballon rond confirme qu’il suivra bien« ses copains » lors de la prochaine compétition, qui se jouera au Qatar du 20 novembre au 18 décembre. Par loyauté autant que par passion du beau jeu. « Footballeur un jour, footballeur toujours ». Pour l’ancien attaquant, c’est sûr, « l’Afrique, représentée par cinq équipes, a toutes ses chances », le trio de tête des meilleurs footballeurs internationaux« [comptant] d’ores et déjà deux Africains, Sadio Mané et Mohamed Salah […]. Alors, pourquoi pas une équipe africaine championne du monde un de ces jours ? Et pourquoi pas dès cette Coupe du monde ? », interpelle notre interlocuteur. Fidèle à lui-même, Djibril Cissé n’hésite cependant pas à monter en première ligne et à exprimer son désaccord lorsque la cause l’exige. « Je ne valide pas tout ce qui se passe là-bas (La Coupe du monde de football au Qatar, NDLR) : l’argent contre des vies humaines, non. Il y a un sport, il y a un rendez-vous tous les quatre ans, des joueurs qui ont travaillé dur pour atteindre ce rêve… Alors oui, l’amoureux du foot que je suis regardera des matchs, mais sans cautionner pour autant… », avertit Djibril Cissé. Toujours libre dans ses choix.


Itinéraire d’un surdoué

Né le 12 août 1981 à Arles, Djibril Cissé grandit au milieu de ses six frères et sœurs. Tout comme son père — Mangué Cissé, ancien footballeur d’origine ivoirienne arrivé en France dans les années 1970 pour intégrer les clubs de Martigues puis d’Arles — et son frère aîné Aboubacar Cissé, il se passionne très tôt pour le football. En 1989, il commence à jouer dans le club de sa ville, avant de poursuivre une formation de 2 ans en sport-études à Nîmes. En 1996, le jeune attaquant rejoint le Centre de formation de l’AJ Auxerre, sous la houlette de Guy Roux, et révèle très vite son talent : il devient le deuxième meilleur buteur de l’histoire du club auxerrois, et meilleur buteur de Ligue 1 en 2002 et 2004, année où il est repéré par le club anglais de Liverpool. En mai 2005, malgré une double fracture tibia-péroné de la jambe gauche, il remporte avec son équipe la finale de la Ligue des champions. Une nouvelle blessure l’éloigne à nouveau des stades en 2006. Il transite ensuite par plusieurs clubs internationaux en Grèce (Panathinaïkos), en Italie (Lazio Rome), en Angleterre (Queens Park Rangers), et même en Russie (FC Kouban Krasnodar). En janvier 2014, il signe avec le Sporting Club bastiais, avant d’annoncer qu’il met un terme à sa carrière de joueur professionnel en 2015. Populaire et atypique, ce passionné de mode a aussi lancé sa propre marque de vêtements en 2012, Mr Lenoir. Aujourd’hui, c’est aux manettes de ses platines qu’il fait vibrer les stades sous le nom de DJ Tcheba.

Crédits-photos : Forbes Afrique, Didier Daarwin, Gaerau, Abaca Press

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