Neuf ans après avoir racheté la Société de dédouanement maritime et aéroportuaire (SDMA), Émile Gnagra a fait de son groupe le premier transitaire de Côte d’Ivoire, en termes de capitaux locaux. Fort de ce succès, l’entrepreneur et ancien banquier a désormais pour ambition de gérer une infrastructure portuaire publique ou privée dans le pays d’ici quelques années.
Après trois tentatives de création d’une entreprise de transit, l’ancien banquier Émile Gnagra a facilement trouvé sa voie dans l’univers de la logistique. Devenu propriétaire de SDMA en août 2015, l’homme est confiant et déterminé. Son leitmotiv? Supprimer tout souci logistique chez les clients des trois entreprises de sa holding : SDMA Transit, spécialisée dans l’accompagnement pour les opérations d’importation et d’exportation maritimes et aériennes ; SDMA Logistics, active dans la livraison des colis dans toute la Côte d’Ivoire et parfois au Mali et au Burkina Faso ; ainsi que SDMA Shipping, spécialisée dans les opérations de manutention, de consignations portuaires et de prise en charge des navires des clients pendant leur escale ou séjour dans les différents ports ivoiriens.
Près De 20 000 Conteneurs Chaque Année
Grâce à sa proximité avec les clients (en majorité des entreprises industrielles), à ses prix très compétitifs, à sa qualité de service et à l’optimisation de ses délais de livraison, SDMA est aujourd’hui le premier transitaire de Côte d’Ivoire, en termes de capitaux locaux et le quatrième transitaire du pays, derrière trois entreprises à capitaux étrangers. Le groupe, qui emploie 143 collaborateurs, compte parmi ses clients une soixantaine de grands comptes. Sa flotte logistique est composée d’une cinquantaine de tracteurs et il gère 20 000 conteneurs par an. En huit ans, son chiffre d’affaires est passé de 12 millions de francs CFA (environ 18 300 euros) à 6 milliards de francs CFA en 2023 (9 millions d’euros), pour environ 2 milliards de francs CFA (3 millions d’euros) de bénéfices, entièrement réinvestis dans le capital, en vue d’accroître les performances et les structures de l’entreprise.
Plateformes Logistiques
De plus, SDMA a construit – sur fonds propres – quatre plateformes logistiques pour le stockage de marchandises, dont une à Bouaflé (Centre-Ouest) et trois à Abidjan. Le groupe a également acquis des terrains afin de construire deux nouvelles plateformes à Abidjan et une autre à Yamoussoukro. Enfin, SDMA compte mettre à disposition de ses clients une application qui leur permettra de suivre en direct le parcours de leurs marchandises. Prévu d’ici 2025, ce projet permettra aussi d’optimiser les procédures.
Réseau International
SDMA est membre de deux réseaux mondiaux lui permettant de faire de l’enlèvement de marchandises depuis l’international : World cargo Alliance (WCA), le plus grand réseau mondial d’entreprises de logistique et Cargo Partners Network (CPN), un large réseau mondial de transitaire dans lequel Émile Gnagra est membre du conseil d’administration.
Gérer Une Infrastructure Portuaire
Guidée par son directeur général, Émile Gnagra, SDMA trace ainsi sa route sans perdre de temps, avec l’objectif ultime, dans les prochaines années, de gérer une infrastructure portuaire publique ou privée en Côte d’Ivoire ; et l’ambition d’être un auxiliaire de transport incontournable dans le pays, mais également ailleurs en Afrique de l’Ouest.
BIO EXPRESS
Diplômé en études comptables supérieures de l’Institut national polytechnique Félix Houphouët- Boigny (INP-HB), Émile Gnagra a débuté sa carrière dans le département de contrôle interne d’Ecocank Côte d’Ivoire, avant de rejoindre Ecobank Mali, en tant que financier, puis Banque Atlantique Mali comme chef du département du contrôle interne. C’est en 2009 qu’il retourne en Côte d’Ivoire pour occuper le poste de directeur financier de la banque sahélo- saharienne pour l’investissement et le commerce (BSIC).