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Focus sur la femme digitale

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Depuis 2013 se tient chaque année à Paris la Journée de la femme digitale (JFD), lancée par Delphine Remy-Boutang, entrepreneure du numérique français à la tête de The Bureau, une agence de stratégie et de communication. Pour la première fois, la manifestation s’ouvre à l’Afrique avec une édition à Dakar prévue le 13 juin prochain au Pullman Teranga Dakar, en partenariat avec RFI et France 24. Cette 7e édition sera placée sous le thème « Elles changent le monde ». Rencontre avec celle qui est à l’origine de cet événement.

Forbes Afrique : Quel est l’objectif de cette 7e édition ? Est-ce de donner toujours plus envie aux femmes d’entreprendre grâce au digital ?

DELPHINE REMY-BOUTANG : Nous avons eu 500 participants à notre première édition, 10 000 ensuite pour la cinquième édition à la cité de la Mode et du Design, et 25 000 auditeurs à France Info pour la 6e édition en 2018. Les chiffres augmentent, parce que le digital fait aujourd’hui partie de nos vies et représente des opportunités extraordinaires pour les femmes. C’est pour cela que nous voulons développer davantage notre événement de la Journée de la femme digitale. Parce que le numérique a déjà bouleversé la vie de nombreuses d’entre elles, et que cela va continuer, qu’elles soient entrepreneures ou intrapreneures.

Pourquoi avoir décidé de lancer une édition à Dakar ? le continent africain est-il porteur d’opportunités en matière dologies ?

D. R. B. : La révolution numérique passe par l’Afrique, c’est certain. Le continent n’a pas d’héritage technologique, contrairement à l’Europe par exemple. On parle de « leapfrog », ce bond technologique qui permet à l’Afrique, en sautant les étapes, d’implémenter et d’adopter des technologies de manière plus rapide et agile : paiement mobile, télémédecine, livraison par drones, etc. Par ailleurs, c’est un continent très jeune et il faut former cette jeunesse aux métiers du digital pour que l’Afrique puisse prendre pleinement part à la transformation numérique du monde. Quand on regarde les chiffres des femmes entrepreneures en Afrique, c’est vraiment frappant. Alors qu’on a 10 % de femmes qui entreprennent en France, elles sont plus de 27 % en Afrique, selon une étude du cabinet de conseil Roland Berger.

Comment expliquez-vous ces chiffres ?

D. R. B. : Les femmes portent l’Afrique. Pour elles, entreprendre, c’est survivre. Elles n’ont pas le choix. Du coup, entreprendre, c’est créer leur propre emploi. Elles produisent également 65 % des biens du continent, selon le rapport Women’s Entrepreneurship de GEM.

Quels sont les secteurs qu’elles privilégient particulièrement ?

D. R. B. : Un peu tous. Il s’agit beaucoup du commerce, de l’agriculture, mais aussi du numérique et de l’innovation. Il y a beaucoup de start-up africaines qui sont créées par des femmes. On peut en citer certaines : Fatoumata Ba avec Jumia puis Janngo ; Raodath Aminou avec OptiMiam ; Rebecca Enonchong avec AppsTech ; Fatim

Edition Février 2019

Pour lire l’intégralité de cet article, rendez-vous à la page 74 du numéro 54 Février 2019

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