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Samih Sawiris suspend ses investissements en Égypte

Samih-Onsi-Sawiris-Quelle-Martin-U-K.-Lengemann-WELT

Moins médiatisé que ses frères Naguib et Nassef, respectivement 8et 5e plus grosses fortunes du continent africain, l’entrepreneur égyptien Samih Onsi Sawiris a jeté un pavé dans la mare en déclarant qu’il suspendait ses investissements dans son pays natal. En cause : l’incertitude liée au risque de change, conséquence directe de la crise économique actuelle que connaît la nation la plus peuplée d’Afrique du Nord.

Dans une interview accordée le 2 mai à la chaîne dubaïote Al-Arabiya BusinessSamih Onsi Sawiris, le deuxième membre de la richissime fratrie égyptienne a confirmé que le régime disparate actuel des changes pratiqué en Égypte était problématique pour les investisseurs et qu’en conséquence, il suspendait temporairement tout nouvel engagement financier dans le pays. 

« Comment puis-je savoir si le projet sera rentable ou non ? Je dois être au courant de tout. Dois-je me baser sur le prix international, qui est de 42 (livres égyptiennes pour un dollar américain, ndlr), ou sur le prix du marché noir en Égypte, qui est de 36, ou encore sur le prix officiel, qui est de 31 ? En soi, cela tue toute perspective de rentabilité ou de faisabilité », a tranché le magnat des affaires, qui a cédé l’année dernière à son fils Naguib, la présidence du groupe Orascom Development, actif dans le développement immobilier et l’exploitation hôtelière.  

Une annonce qui sonne comme un avertissement pour les autorités égyptiennes, en quête active de financements extérieurs pour faire face à la crise économique actuelle. En un an, la livre égyptienne a perdu plus de 40 % de sa valeur face au dollar et l’inflation a été multipliée par neuf. Pire, Le Caire pourrait ne pas pouvoir rembourser sa dette extérieure (près de 160 milliards de dollars), avertit l’agence de notation Moody’s.

À l’inverse, un autre pays d’Afrique du Nord, pourrait profiter de cette désaffection (temporaire) du milliardaire d’origine copte pour le pays des Pharaons, le Maroc. En février dernier, Samih Onsi Sawiris, aux côtés d’un consortium d’investisseurs, s’est engagé à injecter plus de 4 milliards de dirhams (360 millions d’euros) sur cinq ans pour développer la station balnéaire d’Essaouira

Avec les trois activités qu’elle contrôle majoritairement : les télécommunications, la construction et le tourisme, la famille Sawiris détient la moitié de la Bourse du Caire.

Crédit photo : ©Quelle- Martin U. K. Lengemann Welt

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