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Future of work Africa week

Future of work Africa week

La quatrième révolution numérique est source d’emplois

C’est ce qui ressort de l’événement en ligne organisé du 14 au 16 février 2023 par le réseau des Orange Digital Centers d’Afrique et du Moyen-Orient.

Forbes Afrique BrandVoice en collaboration avec Orange

On pouvait craindre que la digitalisation des services n’affecte la création d’emplois sur le continent, d’autant que la pandémie de Covid-19 a accru l’usage des services digitaux. Les experts réunis lors de la conférence en ligne « Future of Work Africa Week », organisée par le réseau Orange Digital Center, assurent pourtant le contraire. À commencer par Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes : « La quatrième révolution industrielle, qui est en fait numérique, impacte tous les secteurs de la vie (environnement, finance, agriculture, santé). Et bien plus encore en Afrique, soutient-il. Cet acteur important compte en son sein dix des plus grandes économies du monde en croissance ». Sans oublier sa jeunesse (77 % de la population du continent, selon Oxford Economics Africa), apte à s’adapter rapidement à la technologie mobile.

Une opportunité de développement pour la jeunesse du continent

Selon Amine Idriss A. Karama, de l’African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), également présent sur le plateau, cette révolution numérique est une opportunité pour la jeunesse africaine. « Nous avons mené une étude qui a révélé que l’Afrique compte 100 millions de petites et moyennes entreprises (PME), en réalité de très petites et moyennes entreprises (TPME), dont 90 % évoluent dans l’informel ». L’économiste tchadien précise : « En 2020, ces TPME ont créé 370 millions d’emplois, contre 60 millions pour toutes les fonctions publiques africaines cumulées ». Et il ajoute : « Sur ces 85 millions de micro entreprises, 70 sont créées par des jeunes. » D’où sa conclusion : « L’Afrique est un terrain fertile à la création d’emplois pour les jeunes, mais il faut, pour les pérenniser, penser à doter les entreprises de fonds de roulement, les faire accéder à la commande publique, les mettre en réseau et créer des mécanismes de protection sociale ». Rapportant le contenu d’un rapport du Boston Consulting Group, Le Point Afrique relate de son côté : « Selon les projections, l’économie numérique de l’Afrique atteindra 180 milliards de dollars d’ici 2025 et 712 milliards de dollars d’ici 2050. En 2019, l’Afrique comptait plus de 600 pôles technologiques. La Covid-19 a accéléré l’urgence de la transformation numérique. Conséquence, en 2020, ce sont plus de 700 millions de dollars qui ont été investis au sein des startups technologiques, contre 492 millions de dollars en 2019 ». Ces services sont utilisés pour la plupart par la jeunesse qui, selon les panélistes, « est un atout pour adapter le continent aux innovations technologiques ». « Il faut donc connecter l’Afrique jusqu’au fond des villages », dit Lacina Koné, PDG de Smart Africa.

Orange-Photo-©-GIZ-Mulugeta-Gebrekidan

Investir dans l’alphabétisation numérique

Pour cela, il faudra 280 millions de dollars entre 2021 et 2025, selon le Fonds monétaire international (FMI). Une nécessité, car plus de 50 % d’emplois exigeront des compétences digitales d’ici 2030, selon Oxford Economics Africa. Le cabinet de conseil recommande donc aux pays africains d’« investir dans l’alphabétisation numérique ». Il rejoint en cela le Boston Consulting Group, dont les experts indiquent que « sur un continent où, en dix ans, la pénétration d’internet a été multipliée par dix avec une explosion des services numériques (paiements, téléphonie, santé, commerce, agriculture et industrie), le principal défi reste la formation au numérique d’au moins 650 millions d’Africains d’ici 2030 ». Ce d’autant que l’enquête African Youth Survey de 2020 estime à 30 millions le nombre de jeunes qui vont arriver chaque année sur le marché du travail d’ici 2030, pour 450 millions d’emplois supplémentaires à créer (dont 230 millions en Afrique subsaharienne), emplois qui vont requérir des compétences numériques. Ces projections justifient le déploiement par Orange, dans 17 de ses filiales d’Afrique et du Moyen-Orient, de centres d’accompagnement et de développement des compétences numériques (les Orange Digital Centers). Ces écosystèmes innovants et gratuits sont dédiés à la formation des jeunes au numérique, à l’incubation technologique, à l’accélération et au financement de start-ups. Tant il est vrai que l’un des défis les plus stratégiques pour l’Afrique est la formation de sa jeunesse aux métiers de demain, afin de prendre en main son développement de façon autonome et pérenne.

« L’un des défis les plus stratégiques pour le continent est la formation de sa jeunesse aux métiers de demain, afin de prendre en main son développement de façon autonome et pérenne »

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