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France-Afrique : « Tous les modes de coopération sont à envisager »

France-Afrique : « Tous les modes de coopération sont à envisager
France-Afrique : « Tous les modes de coopération sont à envisager

Organisée les 4 et 5 octobre à Paris, la dernière édition d’Ambition Africa a permis de poser les jalons du « renouvellement » des relations franco-africaines. Une nouvelle dynamique centrée sur les acteurs du secteur privé et la recherche de partenariats en Afrique anglophone.  

Par Dounia Ben Mohamed

C’est dans un contexte marqué par l’incertitude que s’est tenue, les 4 et 5 octobre à Paris, la quatrième édition du forum Ambition Africa : économie mondiale encore perturbée par les contrecoups de la crise sanitaire née du Covid, conflit entre l’Ukraine et la Russie ; et plus largement, guerre d’influence entre les grandes puissances de ce monde… En particulier sur le terrain africain.

Dans ces conditions, Ambition Africa aura été l’occasion pour la France de réaffirmer son partenariat avec l’Afrique, Business France- l’organisateur de l’événement- mettant notamment l’accent sur les entreprises. De fait, c’est bien le « business » qui était le mot d’ordre de cette édition. Soulignant « l’incroyable capacité de résilience de l’Afrique » dans ce contexte de crises multiples mais aussi la « résistance [du continent] face à la crise énergétique et à l’inflation », Christophe Lecourtier, directeur de Business France, a rappelé « la confiance » de la France en l’Afrique, tout en invitant les entrepreneurs et investisseurs, Français et Africains, à saisir les opportunités actuelles, pour « un partenariat croisé ». « Tous les modes de coopération sont à envisager pour qu’il soit gagnant-gagnant pour le continent et la France », a notamment indiqué le dirigeant de Business France.

« La croissance et l’emploi en Afrique doivent s’appuyer sur l’essor des entreprises africaines »

Sur ce point, l’Afrique est plus que jamais une priorité de la politique étrangère française, a souligné le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Lemaire, qui intervenait en visioconférence. « Vous êtes ici parce que  vous œuvrez au quotidien au rapprochement entre la France et l’Afrique », a exhorté le ministre, ajoutant qu’il y avait  « 4000 filiales d’entreprises françaises en Afrique, soit le double d’il y a dix ans », que « 500 000 emplois avaient été créés dans des filières d’excellence » et que « la croissance et l’emploi en Afrique devaient s’appuyer sur l’essor des entreprises africaines », notamment dans le secteur du numérique, où les résultats obtenus étaient « excellents », preuve selon lui « du talent des entreprises africaines », qui pouvaient compter sur « la France, [qui est] à leur côté » Rappelant au passage que l’Agence Française de Développement (AFD), le bras armé de la coopération française, a déjà engagé 3 milliards d’euro en faveur des start-up et micro-entreprises africaines.

Olivier Becht, Ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français, a pour sa part insisté sur le fait que « ces journées [avaient] vocation à renforcer les liens entre les communautés d’affaires françaises et africaines ».

« Aller au-delà de la zone francophone »

Fragilisé dans son pré carré traditionnel, notamment au Sahel, Paris cherche par ailleurs aujourd’hui à « aller au-delà de la zone francophone ».  Une orientation amorcée sous l’impulsion du président Emmanuel Macron, qui a depuis son premier mandat, effectué une série de visites officielles, historiques pour certaines, au Kenya, au Nigeria, au Rwanda et en Afrique du Sud. Autant de jalons qui se sont traduits par des accords et des échanges plus importants entre la France et ces pays stratégiques. Pour Olivier Becht, le « potentiel est là » en tous les cas. Et d’égrener les atouts de l’Afrique : le continent le plus jeune, un marché multiplié par 4 en dix ans, une formidable réserve agricole… Autant d’opportunités mais également de défis que la France se propose de « relever, aux côtés des entrepreneurs africains ».

Autrement dit, « l’Afrique c’est maintenant », selon un des thèmes du programme. Ce qui signifie, pour Paris, renouveler les relations entre la France et l’Afrique en s’appuyant sur un renforcement des échanges entre les entreprises françaises et africaines. Nul doute que les échanges noués pendant ces deux jours de conférence y auront contribué.

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