La 16e convention Europe-Afrique du Nord qui s’est récemment tenue à Bordeaux a réuni une centaine d’acteurs et décideurs économiques issus des deux rives de la Méditerranée. Objectif : renforcer la coopération économique entre les deux régions, alors que la France est en perte de vitesse au Maghreb.
La France et les pays d’Afrique du Nord s’attirent mutuellement sur le terrain économique. Paris et les capitales du Maghreb parient sur les diasporas pour entretenir ces échanges. C’est dans cet esprit que s’est tenue la 16e convention Europe-Afrique du Nord à Bordeaux à l’initiative de Réseaux économiques Europe Afrique. « Il y a près de 7 millions de Nord-Africains en France. Cette année, nous avons voulu porter le message à l’échelle européenne en invitant des représentants du patronat allemand à notre convention, afin de doper les investissements entre les deux rives de la Méditerranée », confie Said Ferri, le vice-président de l’association Réseaux économiques Europe Afrique. Si la thématique centrale de cette année était l’économie sociale et solidaire, la prochaine convention – qui aura lieu à Toulouse les 21 et 22 février 2020 – devrait mettre la tech au cœur des débats, suivant la volonté de certains États comme le Maroc et la Tunisie, qui veulent devenir des start-up nations. Paris a une stratégie en tête. Le maintien de ses positions économiques passera par l’établissement de ponts durables entre ses diasporas et les pays d’Afrique du Nord. C’est également par ce canal qu’Emmanuel Macron avait transité pour préparer au mieux sa dernière visite d’État en Algérie. Il avait alors convié plusieurs représentants d’associations économiques diasporiques à l’Élysée pour un déjeuner de travail. « Je me souviens qu’il avait été très à l’écoute. On avait pu lui présenter chacun un bilan détaillé de nos expériences et expertises sur le sujet », raconte Amina Kara Mecheti, présidente de DiasporAfrica, conviée à cette réunion. Si la France axe sa stratégie sur l’apport des sociétés civiles, c’est parce qu’elle s’avère payante pour ses relations économiques avec les pays d’Afrique du Nord. Selon les chiffres de la Chambre de commerce franco-arabe…
Pour lire l’intégralité de cet article, rendez-vous page 38 du numéro 57 Mai 2019