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La banque de développement des BRICS réalise sa première levée de fonds sur le marché obligataire sud-africain

Pour renforcer ses financements en monnaie locale, la nouvelle banque de développement (NDB) a réalisé son premier emprunt obligataire sur le marché sud-africain, pour un montant de 79 millions de dollars. 

En attendant le sommet des dirigeants des cinq économies émergentes des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), qui se tiendra du 22 au 24 août à Johannesburg, la banque de développement fondée par les pays membres de ce groupe a annoncé avoir levé 1,5 milliard de rands (79 millions de dollars) lors de son premier emprunt obligataire sur le marché sud-africain.

Dans un message publié sur son compte Twitter le 16 août, la « Nouvelle Banque de Développement », ou New Development Bank selon son sigle anglais (NDB), s’est ainsi félicitée «  [d’avoir] émis avec succès sa première obligation en rand, devenant ainsi l’émetteur le mieux noté sur le marché obligataire sud-africain depuis 2015 ». 

Un fort taux de souscription

L’opération, arrangée par les banques sud-africaines Standard Bank Group et Absa Group, s’est tenue le 15 août et devait initialement réunir la somme de un milliard de rands (53 millions de dollars). Mais au vu de la forte souscription constatée (plus de 2,5 milliards de rands comptabilisés au niveau du carnet de commandes) sur les deux maturités proposées (3 et 5 ans), l’option de porter à 1,5 milliard de rands le montant à lever a été exercée, a indiqué la NDB dans un communiqué publié sur son site. Un beau succès pour l’institution financière, « la NDB [cherchant] à accroître sa présence sur les marchés financiers de ses pays membres, afin de financer son solide portefeuille de prêts en monnaies locales », a rappelé Leslie Maasdorp, directeur financier de la banque, cité dans la note susmentionnée. 

Basée à Shanghai, la NDB, qui se veut une alternative à la Banque Mondiale et au Fonds Monétaire International, a par ailleurs précisé que 71 % des obligations ont été acquises par des investisseurs institutionnels et 29 % par des banques locales. Quant aux fonds levés, ils serviront à financer des projets d’infrastructure et de développement durable en Afrique du Sud. 

De fait, la nation arc-en-ciel bénéficie régulièrement de financements de la New Development Bank (NDB), certains étant particulièrement conséquents. Parmi ces derniers, on citera notamment le prêt de 7 milliards de rands (368 millions de dollars) accordé en septembre 2019 à la South African National Roads Agency SOC Limited — l’agence publique chargée du réseau routier sud-africain- ou encore l’enveloppe d’un milliard de dollars octroyée en juin 2020 aux autorités sud-africaines pour atténuer l’impact économique lié à la pandémie de Covid-19. 

18 % du portefeuille total de la NDB consacré à l’Afrique du Sud

Au total, 18 % du portefeuille de la NDB- qui dispose d’un portefeuille d’actifs d’une valeur supérieure à 30 milliards de dollars — était composé de projets en Afrique du Sud en juin 2022, le premier pays bénéficiaire de l’institution financière étant la Chine (25 %), suivie de l’Inde (24 %) et du Brésil (18 % également). 

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