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La technologie, une nouvelle arme pour terrasser le COVID 19 

En cette période de crise due au Coronavirus, le plus urgent, c’est de soigner les populations et d’aider les soignants ; que faites-vous pour eux ? vous mettez en place des outils de télémédecine ?

En Afrique, la pandémie continue de s’accroître. Comme partout dans le monde, le personnel soignant est en première ligne. Grâce à notre couverture réseau sur le continent, nos 200.000 kilomètres de fibre optique, 50% des réseaux 3G et 4G, nous favorisons la téléconsultation pour protéger les professionnels de santé des risques d’infection tout en assurant au maximum la sûreté des ressources médicales.

Vous donnez des masques, des gants, du gel. Ce sont des investissements importants pour vous ?

Le secteur privé à un rôle primordial à jouer pour répondre à cette pandémie mondiale. En soutien du secteur médical, nous avons déjà̀ commencé à accompagner de nombreux pays sur le continent africain, comme la Tunisie, la République Démocratique du Congo et le Cameroun. En Tunisie, nous formons des personnels aux métiers des TIC (Technologies de l’information et de la communication). Au Congo (RDC) et au Cameroun, notre aide passe par des dons de fournitures, tels que des masques, gants de protection et désinfectants pour les mains.

Pourquoi Huawei se lance dans de telles opérations ?

Nous sommes engagés depuis plus de 20 ans aux côtés des autorités et des populations du continent africain, dans 50 pays, en respectant toujours le même principe : « En Afrique, pour l’Afrique ». Aujourd’hui nous nous considérons comme un membre de cette communauté africaine : apporter une aide à l’Afrique c’est comme aider notre famille, c’est une réflexion naturelle. L’Afrique est un continent qui compte beaucoup pour nous, nous y faisons travailler 9 000 personnes, dont 75 % d’africains, et nous sommes impliqués dans la formation de 80 000 africains, à travers des partenariats avec près de 300 universités.

Vous avez également posté des systèmes d’identification et de contrôle des températures dans les aéroports, les ports, et à l’entrée des bâtiments où les gens doivent travailler : dans quel but?

Pour détecter le plus grand nombre de cas touchés par la pandémie du COVID-19, nous offrons aux gouvernements des pays africains, où nous sommes implantés, un système d’identification et de contrôle de température. Aujourd’hui nous savons que les technologies aident à freiner la propagation du virus.

L’impact de cette crise sur le monde du travail risque aussi d’être dramatique, du coup vous avez développé de nouveaux systèmes de travail, qui passent par le télétravail et la visioconférence ? Pouvez-vous nous en dire davantage ? Ces outils sont-ils gratuits ou facturés ?

Nous utilisons nos outils de vidéoconférences pour optimiser le télétravail et pour soutenir à la fois notre activité́ économique, nos échanges professionnels, ainsi que ceux des gouvernements et des agences médicales. Par ailleurs, nous fournissons gratuitement, à l’ensemble des populations, une plate-forme de formation pour encourager tout un chacun à se former aux métiers de demain. Plus de 110 formations en ligne sont dispensées sur des sujets tels que la 5G, l’intelligence artificielle ou l’utilisation du cloud.

Quels sont les pays d’Afrique avec lesquels vous travaillez en priorité ?

Tous les pays africains où nous sommes présents sont une priorité pour nous. Deux tiers de la population du continent utilise des produits ou des services fournis par notre groupe grâce à des partenariats avec plus de 200 opérateurs. Nous avons aussi des partenariats avec près de 300 universités du continent, au Maroc, en Égypte, en Côte d’Ivoire ou encore au Cameroun.

Les nouvelles technologies sont-elles des outils efficaces pour lutter contre le coronavirus ? Comment voyez-vous l’après-crise ?

Les nouvelles technologies et les fournisseurs d’infrastructures jouent effectivement un rôle essentiel dans la limitation de la propagation de la pandémie. En Chine, pour mieux prévenir les risques, nous avons installé des capteurs et des scanners corporels dans les lieux de forts passages. Ils permettent de repérer les foyers de propagation du virus. Ils sont devenus indispensables à la protection de la santé publique. La Corée du Sud a également profité d’une technologie TIC solide, de sorte qu’elle a efficacement contrôlé l’épidémie. Des consultations de spécialistes ont également pu être réalisées depuis plusieurs hôpitaux en Chine. L’installation de systèmes de visioconférence, et plus largement de télécommunication entre les hôpitaux, a permis une meilleure coordination des soins. Ces dispositifs ont également été précieux pour les malades qui ont pu rester en contact avec leur famille alors que les visites étaient interdites.

La crise sanitaire mondiale liée à l’actuelle pandémie s’accompagnera sans doute de graves conséquences économiques. Après la crise, les TIC seront plus que jamais le fondement du monde numérique et constitueront sans aucun doute la clé du redémarrage et du rebond de l’économie mondiale.

 

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