À coups de transferts pharaoniques, de salaires mirobolants et de parrainage de compétitions tous azimuts, l’Arabie saoudite se fait progressivement une place de choix dans le monde du ballon rond africain et international. Des dépenses folles qui sous-tendent une volonté affirmée de développer le soft power de la monarchie, sans toutefois que ces financements colossaux élèvent, pour l’heure, le niveau du football saoudien.

Par Julia Romano

On pensait avoir atteint tous les sommets dans le monde footballistique, avec le boom des dépenses observées dans les transferts ces dernières années, l’organisation d’une Coupe du monde au Qatar ayant coûté la somme astronomique de 220 milliards de dollars (207 milliards d’euros) – ce qui en fait la Coupe du monde la plus chère de l’histoire du foot – selon le groupe Mirabaud, ou encore le rachat de clubs par des fonds asiatiques, émiratis ou américains, à l’image du géant chinois Suning qui avait déboursé en 2016 plus de 270 millions d’euros pour le rachat de 70 % des parts de l’Inter Milan, finaliste de la dernière édition de la Ligue des Champions. Or, voilà que depuis quelques mois, l’Arabie saoudite est entrée dans la danse ...