Actif dans l’hôtellerie, les mines, l’industrie et l’agriculture, l’homme d’affaires saoudo-éthiopien Mohammed Al-Amoudi a réintégré le 9 juillet le classement Bloomberg des 500 personnalités les plus riches du monde.
Portée par la revalorisation de certaines participations, la fortune de l’entrepreneur aurait progressé de 170 millions de dollars entre le 27 juin et le 9 juillet, pour atteindre un montant global de 5,27 milliards de dollars, selon l’agence d’information financière américaine. Une hausse suffisamment conséquente en valeur absolue pour que le patron du conglomérat Midroc réapparaisse de nouveau dans le palmarès Bloomberg des 500 plus grosses fortunes de la planète. Mohammed Al-Amoudi occupe actuellement la 489e place du classement Bloomberg ; une position qui conforte son statut d’homme le plus riche d’Éthiopie.
Le retour de l’homme d’affaires saoudo-éthiopien dans la liste précitée ne saurait toutefois faire oublier que la fortune de celui-ci s’est, depuis le début de l’année, contractée de 1,44 milliard de dollars, celle-ci passant de 6,71 milliards de dollars à 5,27 milliards, soit une baisse substantielle de près de 22 %.
Né en 1946, Mohammed al-Amoudi dispose d’un patrimoine qui le placerait à la 7e place du classement Forbes des milliardaires africains, devant l’algérien Issad Rebrab (5,1 milliards de dollars). Il n’est toutefois pas inclus dans la majorité des palmarès des grandes fortunes africaines, l’homme d’affaires vivant en Arabie saoudite, un pays où il a émigré à l’âge de 19 ans.
Discret, Mohammed Al Amoudi a lancé Midroc dans les années 80 et définitivement changé d’échelle en 1988 lorsqu’il a décroché un contrat de 30 milliards de dollars pour la construction d’un complexe pétrochimique en Arabie saoudite. Depuis, il a fait de son groupe un acteur mondial avec, outre ses activités en Éthiopie, des intérêts dans le raffinage en Suède et des participations dans des blocs pétroliers en Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Congo et en Angola. Une réussite bâtie en grande partie sur sa proximité avec les pouvoirs politiques en place mais qui s’est parfois retournée contre lui, comme lors de son arrestation en novembre 2017 en Arabie saoudite. Une période durant laquelle de nombreux responsables politiques et entrepreneurs du pays avaient été inquiétés suite à la mise en place d’une commission anti-corruption dirigée par l’homme fort du royaume wahhabite, le prince héritier Mohamed Ben Salman.