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Offre Aérienne Africaine : De Belles Perspectives Pour 2024

L’année 2024 sera indéniablement celle de la reprise pour le secteur aérien africain. Selon les derniers chiffres de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), publiés en mars 2024, les opérations des compagnies aériennes du continent ont dépassé le niveau d’avant Covid, en termes de capacité comme de trafic. 

Patrick kianimi


En mars 2024, fait savoir l’AFRAA, le nombre de sièges proposés par les transporteurs aériens africains a augmenté de 12,6 % par rapport à la même période de 2019. Alors qu’il était de 14,3 millions en mars 2019, il a atteint 16,1 millions en mars 2024, grâce à l’ajout de nouvelles routes et fréquences. Ainsi, grâce à cette croissance du trafic, les compagnies aériennes africaines ont enregistré une amélioration de leurs recettes. Selon l’AFRAA, celles-ci s’élevaient en janvier 2024 à 1,83 milliard de dollars US (environ 1,6 milliard d’euros), contre 1,56 milliard de dollars US (1,4 milliard d’euros) en novembre 2023, soit une croissance de 14,75 %. De plus, l’AFRAA estime à 98 millions le nombre de passagers qui voyageront au sein des compagnies aériennes africaines en 2024. L’an passé, ce nombre était de 85 millions, contre 95,6 millions en 2019, soit un taux de recouvrement de 89 %.

En janvier 2024, les recettes des compagnies aériennes africaines s’élevaient à 1,83 milliard de dollars US (1,6 milliard d’euros), contre 1,56 milliard de dollars US (1,4 milliard d’euros) en novembre 2023.


Demande Et Capacité En Hausse

Publiées le 4 avril dernier, les données de l’Association du transport aérien international (IATA), indiquent pour leur part que les compagnies aériennes africaines ont enregistré une augmentation de la demande de 20,7 % sur un an, tandis que la capacité a augmenté de 22,1 % sur un an. Par ailleurs, l’Afrique du Nord représentait, en 2023, 39,5 % de l’ensemble du trafic aérien africain, suivie de l’Afrique centrale et de l’Ouest (21,7 %), de l’Afrique australe (19,4 %) et de l’Afrique de l’Est (19,3 %).


Fret Aérien

En ce qui concerne le fret, l’IATA indique que les compagnies aériennes africaines ont enregistré une croissance de la demande de 22 % sur un an (février 2023-février 2024), la plus forte de toutes les régions. Selon l’AFRAA, 149,6 millions de kilos ont été transportés de l’Afrique et vers l’Afrique en novembre 2023, les compagnies aériennes africaines représentant 30,8 % de ce total. Par région, la part de marché du trafic de fret des transporteurs se décline de la façon suivante : Asie-Pacifique 33,3 %, Europe 21,4 %, Amérique du Nord 26,9 %, Moyen-Orient 13,5 %, Amérique latine 2,8 % et Afrique 2,0 %.

En février 2024, les compagnies aériennes africaines ont enregistré une croissance de la demande de fret aérien de 22 % sur un an, la plus forte de toutes les régions .

Pour ce qui est de la répartition des routes régionales et intercontinentales entre les compagnies aériennes africaines et non africaines, l’AFRAA estime qu’elle est respectivement de 50,7 % et 49,3 %. L’organisation observe cependant que les principaux hubs comme Johannesburg et Casablanca n’ont pas encore atteint les niveaux de 2019, bien que la connectivité intra-africaine à l’échelle du continent ait dépassé, depuis décembre 2022, le niveau pré-Covid.  

Pour 2024, l’AFRAA estime à 98 millions le nombre de passagers qui voyageront au sein des compagnies aériennes africaines .


Zéro Émission Nette De Carbone 

Même si l’Afrique ne représente que 2,1 % du marché mondial du transport aérien (fret et passagers réunis), le trafic aérien africain devrait doubler d’ici 2040, selon les spécialistes. Le secteur a également pour ambition d’atteindre le zéro émission nette de carbone d’ici 2050.


Le Marché Unique Du Transport Aérien En Afrique (MUTAA) 

Lancé en 2018 lors du sommet ordinaire de l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, le MUTAA est un projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Il vise à libéraliser le secteur aérien en Afrique, en le transformant en un marché unique par la dérégulation des services aériens et l’ouverture des marchés aériens régionaux à la concurrence transnationale. Quelque 34 pays y ont déjà adhéré : Bénin, Botswana, Burkina Faso, Cap Vert, Cameroun, République centrafricaine, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Guinée équatoriale, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Kenya, Lesotho, Liberia, Mali, Maroc, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Afrique du Sud, Swaziland, Tchad, Togo, Zimbabwe. Cette initiative devrait contribuer à faire progresser le développement socio-économique du continent et à améliorer la connectivité aérienne entre pays africains.


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