Contrôlé par le milliardaire sud-africain Johann Rupert, le groupe suisse Richemont a dévoilé le 12 mai des ventes annuelles en hausse de 19 % pour l’exercice 2022/2023, clos au 31 mars 2023.
Avec des ventes mondiales de 19,95 milliards d’euros et un résultat d’exploitation de 5.03 milliards d’euros, le numéro deux mondial du luxe – derrière le français LVMH – aura, encore une fois, connu une belle année. Coté à la bourse suisse de Zurich, le titre de la société a bondi de 3,5 % à la clôture, portant la capitalisation boursière totale de l’entreprise à plus de 80 milliards d’euros. De quoi gonfler un peu plus la fortune de Johann Rupert – le président et principal actionnaire du groupe Richemont – qui pèse aujourd’hui plus de douze milliards de dollars, selon Forbes. Un niveau de richesse qui place le Sud-Africain en deuxième position des hommes les plus riches du continent, derrière le Nigérian Aliko Dangote.
Un Prestigieux Portefeuille de Marques
Seul bémol, le groupe de luxe, dont 15 des 20 milliards d’euros de ventes proviennent de la joaillerie et des montres, sous les marques Cartier, Van Cleef & Arpels, IWC ou Jaeger-LeCoultre, a vu son bénéfice annuel net reculer de 86 %, à 301 millions d’euros. En cause, l’effet comptable négatif lié à la cession de Yoox Net-a-Porter (YNAP), une plateforme de vente en ligne de produits de luxe acquise en 2015 et qui n’a jamais vraiment décollé. Interrogé enfin, en conférence de presse, sur les rumeurs du marché portant sur les velléités de rachat de Richemont par LVMH, Johann Rupert s’est montré on ne peut plus clair : « Je n’ai pas été approché par Bernard Arnault. Nous dialoguons régulièrement et nous nous respectons, mais il ne m’a pas fait d’offre et, je le répète, Richemont n’est pas à vendre », a conclu le milliardaire d’origine afrikaner. L’homme d’affaires dirige par ailleurs le conglomérat sud-africain Remgro (services financiers, mines, pétrole, agroalimentaire…) et le fonds d’investissement luxembourgeois Reinet Investments.
