Les groupes algérien et chinois ont signé un accord d’une durée de 25 ans qui ambitionne de produire 95 millions de barils de pétrole dans le bassin d’Illizi.
Dans le cadre de ce contrat de partage de production pétrolière d’un montant de 490 millions de dollars, Sonatrach et son partenaire chinois, Sinopec Overseas Oil & Gas Limited” (SOOGL), s’engagent à exécuter un programme de travaux de développement et d’exploitation commune, l’objectif fixé étant la récupération et la valorisation des hydrocarbures dans le champ de Zarzaitine, un gisement situé dans le sud-est de l’Algérie. Selon le communiqué de Sonatrach, ce programme de travaux comprendra notamment le forage de douze nouveaux puits de développement, des travaux de maintenance sur six puits existants, le raccordement des nouveaux puits de développement, la gestion des installations de surface existantes, la récupération des gaz torchés ainsi que la réduction des émissions de carbone.
Première entreprise d’Afrique par le chiffre d’affaires
Côté algérien, la convention a été signée par le vice-président de Sonatrach en charge de l’activité exploration et production, Mohamed Slimani, tandis que les intérêts de Sinopec étaient représentés par le directeur général de SOOGL, Wu Xiuli, lors d’une cérémonie au niveau du siège de la direction générale de Sonatrach. La signature de ce contrat, explique l’entreprise algérienne, couronne les négociations menées dans le cadre du mémorandum d’entente signé entre les deux sociétés en date du 20 mai 2021. Première entreprise d’Afrique par le chiffre d’affaires (34 milliards de dollars), Sonatrach a également lancé un système de surveillance des pipelines au cours du week-end. Ce réseau s’étend sur plus de 21 000 km et a une capacité de 405 millions de tonnes équivalent pétrole par an. Il compte 43 pipelines, dont 23 gazoducs, avec 85 stations de compression et de pompage et 128 réservoirs de stockage.
Début janvier, Sonatrach avait par ailleurs annoncé, des investissements de 40 milliards de dollars entre 2022 et 2026 dans l’exploration, la production et le raffinage de pétrole ainsi que la prospection et l’extraction de gaz. Son PDG, Toufik Hakkar, avait alors annoncé que les recettes du groupe avaient augmenté de 70 % en 2021, grâce à une hausse de 19 % de ses exportations d’hydrocarbures. Une dynamique positive qui devrait se poursuivre à court et moyen terme : en visite en Algérie le 11 avril, le Premier ministre italien Mario Draghi avait acté la signature d’un accord entre Sonatrach et Eni pour augmenter l’approvisionnement de l’Italie en gaz naturel algérien, le pays d’Europe du Sud cherchant notamment à réduire sa dépendance au gaz russe, à la suite de la crise en Ukraine.