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Sponsoring sportif : zoom sur 3 deals financés depuis l’Afrique 

Annoncé cet été, le contrat de sponsoring entre la société algérienne Yassir et le Paris Saint-Germain est l’ultime séquence associant un sponsor africain à une institution sportive européenne. Revue de détail. 

Le deal Yassir-PSG

Signé le 11 août dernier, le contrat de partenariat pour trois saisons entre le Paris Saint-Germain et la start-up algérienne Yassir rapportera au total 15 millions d’euros au club français. Une belle opération financière pour le PSG et une nouvelle étape dans l’ascension de la plateforme multiservices, présidée par Noureddine Tayebi. Lancée en 2017 et spécialisée notamment dans les livraisons et les paiements, Yassir a levé 150 millions d’euros en 2022. De quoi donner à la société, implantée dans sept pays (Algérie, Maroc, Tunisie, Sénégal, Afrique du Sud, France, Canada), de nouveaux moyens à ses ambitions. Le partenariat avec le PSG, suivi par plus de 200 millions de personnes dans le monde, devrait assurément y contribuer. Le club parisien escompte pour sa part gagner en popularité en Afrique du Nord ; notamment en Algérie, une terre traditionnellement acquise à son grand rival, l’Olympique de Marseille (OM).

Le Rwanda, partenaire d’Arsenal et du PSG 

Toujours habile pour se promouvoir, le Rwanda a signé en mai 2018 un contrat de sponsoring avec le club anglais d’Arsenal, dont le maillot est désormais estampillé du logo « Visit Rwanda », sur la manche gauche. Un deal alors chiffré à 40 millions de dollars (34,5 millions d’euros) sur trois ans et dont l’objectif affiché était de mettre en avant le pays des Mille collines comme une destination touristique sûre et attractive. L’inclination à signer avec les « gunners » venait, il est vrai, de très haut : supporter déclaré d’Arsenal, le président rwandais Paul Kagamé donne régulièrement son avis sur les performances du club, via les réseaux sociaux. De fait, le contrat de sponsoring avec le club anglais a été renouvelé en 2021, et ce pour quatre années supplémentaires. Mieux, le pays s’est associé, début décembre 2019- et pour 10 millions d’euros par an- à une autre célèbre institution du football européen, le Paris Saint-Germain

Le précédent Khalifa Airways-OM

Fils de Laroussi Khalifa, ministre de l’Industrie et de l’Énergie du premier gouvernement de Ben Bella (septembre 1962-septembre 1963), Rafik Khalifa est, au début des années 2000, le symbole décomplexé de la réussite dans une Algérie qui tourne la page de la « décennie noire ». À la tête d’un groupe dont les activités s’étendent des médias à la banque, en passant par le BTP, la pharmacie et le transport aérien, le « golden boy » intègre alors le très élitiste club des milliardaires en dollars et se sent pousser des ailes. Par l’entremise de sa compagnie aérienne, Khalifa Airways, l’homme d’affaires devient, en juin 2001 le sponsor principal de l’Olympique de Marseille (OM), pour une durée de quatre ans et moyennant un chèque de 15 millions d’euros (3,75 millions d’euros par an). L’aventure tournera toutefois court. Acculée financièrement après qu’un mandat d’arrêt international ait été délivré, en mars 2003, contre Rafik Khalifa, Khalifa Airways rompt, après de longues négociations, son contrat avec le club phocéen. Le groupe fondé par l’entrepreneur fera peu de temps après faillite tandis que le principal intéressé sera condamné, en novembre 2020, à dix-huit ans de prison. La fin d’une saga qui aura fait rêver. 

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