Indispensable à l’innovation et au développement économique, la recherche manque encore souvent de moyens et de visibilité en Afrique. De fait, les publications scientifiques issues du continent ne représentent que 3% de la production mondiale. Un constat sans fard que connaît bien Valérie Verdier, présidente de l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Pour la dirigeante de cette institution publique française qui défend un modèle de partenariat scientifique équitable avec les pays du Sud, il faut changer de paradigme dans les collaborations scientifiques au niveau international. Entretien.
Propos recueillis par Szymon Jagiello
Forbes Afrique : Valérie Verdier, de par vos fonctions, vous connaissez parfaitement la scène scientifique africaine. Quel état des lieux faites-vous aujourd’hui de la recherche sur le continent ?
Valérie Verdier : Bien que des progrès notables aient été réalisés au cours des dernières années, des écarts persistent entre l’Afrique et le reste du monde. À titre indicatif, nous comptions en 2019 seulement 35 chercheurs par million d’habitants en Afrique, soit 150 fois moins qu’en Europe. Certains de nos partenaires africains regrettent que les dé...
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